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La campagne de diagnostic du réseau routier de Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 724 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 08/02/2018
    • de MOINNET Isabelle
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Le lancement d’une vaste campagne de diagnostic des voiries des réseaux routiers entreprise conjointement par le Service public de Wallonie (SPW) et la société wallonne de financement complémentaire des infrastructures (SOFICO) a été annoncé. Cette campagne sera menée durant deux ans sur plus de 1.500 km de routes et autoroutes sur les 7.500 km que compte la Wallonie.

    La SOFICO a annoncé qu'elle consacrera en complément des moyens annuels, près de 350 millions d'euros pour la réhabilitation des autoroutes, la rénovation et la sécurisation des voiries du réseau structurant (soit les autoroutes et routes express). Ces travaux seront notamment financés grâce à la redevance kilométrique poids lourds, précise l'organisme. En outre, le SPW continue ses investissements sur les routes du réseau dit non-structurant (artères interurbaines et autres routes).

    La campagne de diagnostic des voiries des réseaux routiers est donc organisée en vue de déterminer les priorités des interventions et leurs ampleurs. Le laboratoire wallon de génie civil ABC experts de Herstal a été chargé de cette tâche.

    Monsieur le Ministre peut-il me donner des précisions sur le calendrier de cette inspection des routes ?

    Au vu du programme assez chargé de cette lourde, mais bien nécessaire inspection, a-t-il une idée des impacts que cela provoquera sur le réseau et pour les usagers ? Aussi, connait-il des innovations en matière de sécurisation des voiries qui pourraient être appliquées sur nos autoroutes wallonnes ?  A-t-il des résultats ou des indications sur la présence des équipements actuellement mis en place (panneaux à message variable, bandes sonores latérales...) ?
  • Réponse du 28/02/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les auscultations systématiques des réseaux SOFICO et SPW se déroulent chaque année, et ce depuis des décennies, en matière de mesure des paramètres de rugosité, planéité transversale, planéité longitudinale et rétroréflexion des marquages.

    En outre, depuis 2017, un nouveau véhicule d’auscultation permet de mesurer le taux de fissuration des chaussées et la macrotexture des revêtements, ainsi que de répertorier les nids de poule, le tout avec un positionnement précis.

    Tous ces paramètres sont collectés par le personnel de la Direction générale opérationnelle des Routes et des Bâtiments et la SOFICO.

    La nouvelle campagne annoncée par la presse (menée sur deux ans et sur 1.500 km) ne concerne que la mesure de la portance des routes et autoroutes. D’ailleurs, un premier marché avait déjà été exécuté par un organisme extérieur il y a 3 ans. Celui-ci avait couvert près de 40% du réseau SOFICO. Le nouveau marché, qui va poursuivre les mesures sur les réseaux SOFICO et SPW, va débuter dans les prochaines semaines.

    Les mesures de rugosité, planéité longitudinale, planéité transversale, rétroréflexion des marquages, taux de fissuration, macrotexture et nids de poule sont effectuées dans le trafic, par des véhicules roulant à des vitesses normales : elles ne nécessitent donc pas de signalisation particulière et ne perturbent pas le trafic.

    Par contre, les mesures de portance se déroulent à quant à elles à une vitesse maximale de 18 km/h, à l’abri d’une signalisation adéquate. Elles seront effectuées en journée, là où elles ne risquent pas d’engendrer d’embarras de circulation ; des prestations seront organisées en dehors des heures ouvrables (la nuit, le week-end) là où cela est nécessaire. Par ailleurs, le cas échéant, des panneaux à messages variables seront utilisés pour alerter les usagers. 

    L’ensemble des mesures prises permettra de calculer différents indicateurs de performance, qui seront ensuite utilisés pour orienter au mieux les entretiens du réseau ainsi que les études des dossiers des divers plans d’investissements en cours et futurs, tels que le Plan Infrastructures 2016-2019 qui se prolongera sur la période 2019-2024.

    Concernant les innovations en matière de sécurité routière, même si ce sujet n’est pas directement lié au précédent, l’administration des routes et moi-même restons tout à fait ouverts à l’utilisation de nouvelles technologies dans nos infrastructures, tant que celles-ci sont approuvées et défendables financièrement.