Le projet de canal Seine-Europe

• Session : 2017-2018
• Année : 2018
• N° : 726 (2017-2018) 1

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• Question écrite du 08/02/2018

  • de TROTTA Graziana
  • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
  
  Le 16 octobre dernier, une rencontre s'est tenue entre les Premiers Ministres belge et français qui se sont exprimés ensemble sur le projet de canal Seine-Escaut et ont tenu à ce sujet des propos optimistes.
  
  Ce projet, dont le budget total nécessite quelque 4,5 milliards d'euros, doit être largement pris en charge par la France.  La participation wallonne s'élève quant à elle à 150 millions d'euros, considérant par ailleurs le cofinancement à 40 % de la part de l'Europe.
  
  Depuis cette rencontre, y a-t-il eu un échange d'informations entre le cabinet de Monsieur le Ministre et celui du Premier-Ministre ? Dans l'affirmative, des informations complémentaires lui ont-elles été communiquées au sujet de ce projet et, si oui, peut-il m'en faire part ?
  
  Peut-il faire le point sur les différents chantiers en cours en Wallonie, ainsi que les travaux prévus pour cette année ?
  
  Dispose-t-il de précisions concernant le volet français du projet ?

• Réponse du 28/02/2018

  • de DI ANTONIO Carlo
  
  En ce qui concerne la rencontre entre le Premier Ministre Charles MICHEL et le premier Ministre français, Edouard PHILIPPE, je n’ai pas été associé aux préparations des discussions. Je n’ai, par ailleurs, pas d’information complémentaire à l’issue de cette rencontre et je le regrette, car le dossier « Seine-Escaut » relève des compétences régionales et des miennes en particulier, en ma qualité de Ministre des Travaux publics et de la Mobilité.
  
  Cependant, comme on a pu le constater dans la presse, le blocage financier du côté français au niveau de la réalisation du canal Seine-Nord est levé. À cet égard donc, les craintes sont dissipées et je m’en réjouis.
  
  Au niveau des différents chantiers wallons, ils avancent et ils doivent continuer à avancer dans les temps impartis par la programmation RTE-T (réseau transeuropéen de transport).
  
  Les chantiers en cours sont les suivants :
  
  - Traversée de Comines – 1re phase
  - Traversée de Tournai – 1re phase (pont à pont)
  - Télécommande de l’alternat de Tournai
  - Travaux au barrage de Kain
  - Modernisation des sites éclusiers de Viesville et de Marchienne-au-Pont
  - Démolition du pont de Luttre
  
  Les chantiers prévus en 2018 sont les suivants :
  
  - Traversée de Comines – 2e phase
  - Traversée de Tournai – 2e phase (différents quais et halte nautique évolutive)
  - Travaux au barrage d’Hérinnes
  - Travaux d’équipements électromécaniques à l’écluse d’Havré
  - Modernisation du site éclusier de Gosselies
  - Études de modernisation du Canal Nimy-Blaton-Péronnes
  - Prolongement d’un mur de quai à Landelies
  
  En ce qui concerne le volet français, les dossiers y liés sont passés en revue trimestriellement par la Commission intergouvernementale qui réunit les administrations de la France, la Flandre et la Wallonie.
  La réunion du 6 décembre dernier a permis de constater les avancées appréciables en matière d’études et travaux tant au niveau du volet canal Seine-Escaut Europe (création dudit canal notamment, par creusement) que du volet bassin de la Seine (aménagement du bassin de l’Oise et Seine aval).
  
  Plus globalement, la volonté de la Wallonie est de réaliser les travaux, quand bien même nos voisins français viendraient à accuser un certain retard dans les parties qui leur incombent.
  En effet, ce projet est particulièrement important tant sur le plan socio-économique qu’environnemental pour la Wallonie en général et le Hainaut occidental en particulier.
  Le projet sur le plan wallon se justifie d’ailleurs à lui seul, indépendamment du volet français, même si la partie française vient renforcer l’intérêt wallon dans ce projet global soutenu par l’Europe.