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Le plastique recyclé

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 734 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 13/02/2018
    • de MOINNET Isabelle
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Monsieur le Ministre a récemment affirmé dans une de ses réponses au sein de cette assemblée sa volonté de légiférer sur la présence obligatoire de plastique recyclé afin de développer cette filière industrielle.

    Selon lui, le secteur serait preneur de cette initiative, basée sur le principe de la « Reverse Mettalurgy » et qui permettrait de valoriser les trop nombreux déchets plastiques du quotidien. De nombreuses marques en font d’ailleurs un argument commercial.

    Dans une logique d’économie circulaire, présente dans la Déclaration de politique régionale, et au vu de la situation environnementale globale, nous soutenons son initiative.

    Au vu des éléments présentés, a-t-il des pistes concernant la future évolution des législations en la matière ?

    A-t-il pu déjà déterminer les incitants qui permettraient au monde de l’entreprise d’aller dans cette direction ?

    A-t-il eu l’occasion d’avoir des assurances sur la bonne réception de cette initiative par le secteur du plastique ?

    Un impact sur le prix des marchandises est-il envisageable pour les concitoyens ?

    Cette démarche est-elle compatible avec la « Plastic Strategy » mise en place par l’Union européenne pour l’horizon 2030 ?
  • Réponse du 05/03/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    La question du recyclage du plastique est effectivement d'actualité depuis plusieurs mois. Non seulement la décision des autorités chinoises pousse les Européens à trouver des nouvelles solutions, mais, en plus, la Commission européenne vient effectivement d'annoncer sa stratégie sur les plastiques.

    Une des clés du facteur de succès ne sera pas uniquement de développer des collectes sélectives. Ce sera surtout de travailler plus en amont... et plus en aval de la filière actuelle.

    Plus en amont, signifie une réflexion pour développer des produits qui sont plus facilement recyclables. Il y a encore sur le marché des emballages qui ne devraient pas être présents et donc qu'il faut décourager.

    L'autre manière d'agir est de travailler en aval. C'est tout le projet auquel je travaille actuellement avec mon collègue en charge de l’Économie. Il y a un potentiel aujourd'hui de recyclage entre 150 et 200.000 tonnes/an de plastique wallon. Nous atteignons seulement 70.000 t, essentiellement par les emballages. Au vu de la réorganisation des filières européennes, il y a une place à prendre en Wallonie. L'idée est non seulement d'avoir des projets avec des unités de recyclage qui produisent des matières circulaires de qualité, mais aussi des transformateurs qui puissent les utiliser. Un budget de 75 millions d'euros a été dégagé dans le cadre du plan d'investissement de la Wallonie pour des nouvelles filières, dont certainement celles du plastique.