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Le programme "Digital cities" et la "Smart Region"

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 292 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 20/02/2018
    • de TROTTA Graziana
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    À l'initiative du prédécesseur de Monsieur le Ministre, un programme dénommé « Digital cities » a été mis sur pied pour équiper une sélection de villes wallonnes d'une infrastructure Wi-Fi urbaine permettant aux citoyens et touristes d'accéder à certains services et informations.

    En mai dernier, M. Marcourt indiquait qu'on dénombrait alors quelque 123 points d'accès Wi-Fi Digital cities répartis dans Liège (43), Mons (72) et Namur (8).

    Pour des raisons diverses, les autres villes pilotes (Charleroi, Bastogne, Ottignies – Louvain-la-Neuve, Tournai et Spa-Francorchamps) n'avaient pas encore pu entrer dans une phase de concrétisation.

    Pour ce qui concerne Charleroi, par exemple, il s'agit essentiellement de l'importance du chantier urbain et de la volonté d'intégrer le programme dans sa politique en matière de villes intelligentes.

    Aujourd'hui, quel est l'état de concrétisation de ce programme ? Monsieur le Ministre peut-il faire le point pour chacune des villes pilotes ?

    Selon son prédécesseur, le programme « Digital cities » constitue le socle de connectivité nécessaire aux déploiements futurs de services pour la Smartcity et la Smart Region.

    À ce sujet, il était question que le Gouvernement mette en œuvre un plan d'action Smart Region et en septembre dernier s'est tenu au Wex de Marche-en-Famenne un Congrès Smart City Wallonia, lors duquel a été présentée une vision stratégique pour un modèle de gouvernance Smart Region.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur les objectifs visés, les avancées à ce jour, ainsi que sur les prochaines actions prévues dans le cadre de la Smart Region ?
  • Réponse du 14/03/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Le programme « Digital Cities » a démarré dans le courant de 2013, et consiste en la mise en place mutualisable d’une infrastructure Wi-Fi robuste, fiable et sécurisée dans plusieurs villes wallonnes, en vue d'offrir une connectivité des sites, entre autres touristiques, et des points d’accès publics gratuits pour les citoyens et les visiteurs.

    Deux réunions du Comité de suivi de ce projet ont eu lieu, la première fin décembre 2017 et la seconde ce 28 février 2018. Ces réunions ont permis de faire le point pour chaque ville participante. Voici les chiffres qui y ont été présentés :

    À ce jour, 142 points d’accès répartis sur 3 villes :
    * Liège : 49 points d’accès ;
    * Mons : 72 (6 points d’accès supplémentaires seront ajoutés suite à la demande de la Ville) ;
    * Namur : 21 points d’accès (déploiement est en cours aux 2/3).

    Pour ces trois villes, le prestataire a compté à peu près 27.000 enregistrements d’utilisateurs depuis juin dernier, sur 7 à 8.000 périphériques mobiles (« Devices »).

    Depuis juillet dernier, le prestataire a ouvert la solution à des partenaires privés, ce qui a considérablement « boosté » le nombre de connexions. À Liège, par exemple, le nombre de connexions journalières est passé à 48.200 en mode offline (visite sans connexion) et 27.545 online (enregistrés), soit 50 %.

    Ces chiffres sont bien sûr à analyser au regard de l’estimation de la fréquentation par le public des villes concernées par le projet, inscrite dans la Note au gouvernement du 18 juin 2013.
    Les objectifs pour Mons étaient estimés :
    * 2 millions de visiteurs sur l’année (objectif minimum) ;

    * Moyenne quotidienne de 2000 à 5000 personnes ;

    * Pour les grandes fêtes urbaines (4 à 5 sur l’année) : 30 % du bassin de vie (soit 100.000 personnes sur le bassin Mons-Borinage) ;

    * Origine des visiteurs attendus : rayon de 50 kms à 250 kms (pour les grandes expos) ; 

    Liège :
    * Entre 20.000 et 23.000 usagers ferroviaires quotidiens ;

    * 291.000 déplacements au moyen des bus TEC ;

    * 10.000 entreprises actives ;

    * Plus de 380.000 nuitées d’hôtels et d’hébergement dans 25 lieux disponibles ;
    * Plus de 80.000 visiteurs dans les musées.

    Outre ces trois villes, où les réseaux sont opérationnels, des projets sont en cours aussi à Charleroi, Tournai, Spa, La Louvière et Seraing, entre autres. Ces projets, initiés parfois depuis de nombreuses années, enregistrent pour certains un retard plus ou moins conséquent dans leur mise en œuvre pour des raisons diverses (difficultés administratives ou techniques notamment).

    C’est pourquoi ils sont aujourd’hui réévalués eu égard à l’évolution des conditions de connectvitié connue depuis lors ainsi que dans le cadre de la vision Smart Region et de la stratégie Digital Wallonia, toutes deux ultérieures au lancement du projet Digital Cities :
    * Le WiFi urbain « outdoor », dans l’espace public, est-il toujours pertinent eu égard au développement de la couverture mobile et à l’évolution des volumes et des tarifs proposés par les opérateurs mobiles ?
    * Le focus ne doit-il pas être aujourd’hui porté au WiFi public « indoor », notamment dans les bâtiments publics (hôtels de ville, hôpitaux, etc.) où la connectivité mobile est réduite ou impossible ?
    * Quel public est à ce jour visé ? Le public touristique est-il aujourd’hui usager de ce WiFi urbain ?
    * Comment intégrer le projet Digital Cities avec les projets « Smart Région » qu’il s’agisse de projets de type « Internet des objets » (stationnement et éclairages intelligents, poubelles connectées, etc.), de type « participation citoyenne » (bornes de satisfaction, information publique, etc.) ou autre.

    Ces questions sont actuellement examinées via le comité de suivi du projet Digital Cities. Ce comité de suivi se réunira dorénavant tous les trimestres et la DGO6 y est maintenant associée. L’objectif est d’assurer un parfait alignement des projets « Digital cities » avec les stratégies Smart Region de Digital Wallonia

    Nous souhaitons également réaffirmer la nécessité, au-delà de la connexion gratuite, de la présence d’une réelle plateforme de microservices à destination des citoyens usagers et réplicables d’une ville à l’autre, en conformité avec les principes de la Charte Smart Region Digital Wallonia. À ce titre il faut noter que la plateforme a été revue par le prestataire et offre une nouvelle Identité Wallonie Digital Cities avec un lien unique permettant aux villes de gérer elles-mêmes de manière simple le contenu du portail.

    Mon Cabinet travaille également avec le cabinet de Madame la Ministre De Bue sur les aspects de sensibilisation des pouvoirs locaux, entre autres.

    Aujourd’hui, c’est bien la stratégie Smart Region de Digital Wallonia qui est le véritable socle des projets « smart » des villes. Les quatre piliers de cette stratégie Smart Région sont la Charte Smart Region, la Marketplace (et les 21 projets Smart présentés au dernier salon Smart City Wallonia), ainsi que les deux concepts d’Open Data et de Smart Data.