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L'absence de politique en matière de santé-environnement

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 758 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 20/02/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Ce que je trouve scandaleux, c’est que le Gouvernement semble n’avoir toujours pas compris l’importance de l’enjeu en matière de santé-environnement, et ce malgré une série d’interventions (questions, interpellations etc.) de ma part ou de la part d’autres collègues parlementaires.

    En effet, la dernière version du rapport sur l’état de l’environnement wallon 2017 ne consacre que quelques pages (p 186 à 193) à la question santé-environnement et encore quasiment toutes consacrées aux expositions au bruit. Cela ressemble à une volonté délibérée de la part du Gouvernement de ne pas vouloir s’attaquer de façon systématique et structurée à la question. Ou encore de vouloir passer sous silence une série de constats qui peuvent effectivement déranger puisqu’en les mettant sur la table, on ne peut plus ne pas réagir.

    Chaque fois qu’on interroge Monsieur le Ministre sur l’impact que, par exemple, la qualité de l’air, la qualité de l’eau ou la qualité des denrées alimentaires (en lien direct avec la santé des sols) peuvent avoir sur la santé, on est devant non pas une politique systématique et qui veut aller sur le fonds des choses, mais une politique qui ressemble plus à une série de mesurettes, juste capable de calmer temporairement les interrogations des uns et des autres. Si on ne se trouve pas devant une attitude qui tente de minimiser la problématique du style « ce ne sont que des quantités minimes de plastique qu’on autorise à répandre sur les sols agricoles avec les digestats de la biométhanisation ». Pourquoi ?
  • Réponse du 12/03/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Il existe en Région wallonne un cadre législatif strict, aussi bien pour la valorisation au profit de l’agriculture de déchets tels que les boues de stations d’épuration ou de substances issues du traitement de déchets tels que les composts ou digestats, que concernant la qualité des eaux (réglementation en matière d'eau potable, règlement général de distribution d'eau, réglementation concernant les eaux de baignade, plans de gestion par district hydrographique, …).

    D’autres dispositions existent concernant le développement durable, par exemple le programme wallon de réduction des pesticides.

    Les substances émergentes dans l’environnement (perturbateurs endocriniens, résidus médicamenteux...) sont un sujet d’attention particulier. Bien que les perturbateurs endocriniens fassent l’objet d’une inscription sur la liste européenne des substances prioritaires pour les eaux de surface, ils ne font en l’état l’objet d’aucune surveillance imposée.

    Toutefois, afin de préciser les effets sur la santé ou l’environnement de ces substances, deux programmes de recherche sur la thématique des substances émergentes ont été initiés par la Région wallonne. Une étude a été lancée pour mesure l’impact sur les organismes aquatiques de cinq substances pharmaceutiques présentes dans les rejets de stations d’épuration. Deux autres études sont également en cours, concernant l’impact de la qualité des sols sur la qualité de la production végétale destinée à la commercialisation et l’objectivisation des mesures de protection du public contre l’exposition aux pulvérisations des produits phytopharmaceutiques.

    Enfin, afin de mettre en place une politique globale sur ces différentes thématiques souvent interconnectées, un nouveau programme d’actions régionales en environnement-santé est en préparation.

    Des consultations auxquelles sont conviés le public et les experts du secteur sont actuellement en cours. Ce programme aborde 13 thématiques d’importance identifiées en Région wallonne (qualité de l’air, de l’eau, du sol, substances chimiques, bruit, ondes, alimentation…).

    Évoquer une absence de politique en matière d’environnement-santé démontre une méconnaissance de l’action en la matière.