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L'entretien du réseau de distribution d'eau en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 760 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 20/02/2018
    • de PREVOT Patrick
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Le porte-parole de la société wallonne des eaux, Benoit Moulin, révèle qu'en Wallonie, le réseau de distribution d'eau est plus ancien qu'en Flandre et que pendant longtemps, il y a eu une tendance à ne pas consacrer les sommes suffisantes pour entretenir correctement les infrastructures.

    Depuis 2015, la Wallonie et les producteurs d'eaux ont investi 250 millions d'euros pour maintenir et renforcer les standards "très élevés" d'accessibilité et de qualité de l'eau distribuée, dont la réhabilitation des conduites.

    Cependant, il y a encore des canalisations du côté de Mons qui datent de la fin du XIXe siècle. La presse révèle, sans plus de précisions, que des investissements futurs sont prévus.

    Quelle est la nature des investissements prévus ? Monsieur le Ministre peut-il quantifier les montants qu'il compte dégager pour entretenir les réseaux de distribution d'eau ?

    Quelles sont les localités dans lesquelles il souhaite investir en priorité ? Des échéances ont-elles été établies ?
  • Réponse du 12/03/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    La distribution d’eau potable en Wallonie est gérée par 48 opérateurs, allant de la régie communale à la société régionale en passant par des intercommunales. Les performances des réseaux des distributeurs d’eau wallons sont variables et les moyens financiers, technologiques et humains mis en œuvre pour le renouvellement des canalisations ou pour la réduction des pertes sont sensiblement différents de l’un à l’autre.

    L'état du réseau d'eau est stable depuis 2005, comme l’indiquent les statistiques du secteur de l’eau 2017 publiées par AQUAWAL.

    Chaque distributeur dispose de son propre plan de renouvellement de ses réseaux pour lequel un taux annuel de renouvellement de 1 % du linéaire des conduites existantes est considéré comme la norme. Ces plans sont établis sur une base multicritères qui prend notamment en compte l’indice linéaire du réseau, le coût des réparations, la capacité hydraulique de la conduite, la réalisation d’autres travaux… ainsi que l’âge qui n’est donc pas du tout l’unique critère pour décider du renouvellement d’une canalisation.

    En la matière, il faut trouver le bon équilibre entre les coûts liés à l’entretien et aux réparations de fuites d’un côté, et le coût des investissements nécessaires pour renouveler les réseaux, ce juste milieu est d’ailleurs prôné par l’Union européenne sous le vocable de Sustainable Economic Level of leakage, qui n’est bien entendu pas un objectif « 0 perte ».

    Le secteur wallon de la distribution d'eau potable a investi 460 millions d'euros ces cinq dernières années dans le remplacement des canalisations d'eau potable, ce qui permet de remplacer progressivement les réseaux qui alimentent les ménages wallons. Cela fait du secteur de l'eau un des services publics qui investit le plus par rapport à son chiffre d'affaires.