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La transition énergétique

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 166 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 20/02/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports

    D’après l’économiste flamand Luc Soete de l’université de Gand, la Wallonie doit à l’avenir mettre l’accent sur la transition énergétique. Dans les prochaines années, ce sujet sera primordial pour assurer qu’une économie soit durable.

    « Les différents axes des pôles de compétitivité, couplés à l’évaluation continue, sont une bonne chose. Mais ce qui me fait peur, disait l’économiste il y a quelques mois, c’est la dualité qui s’installe de + en + au sein de la société au regard des investissements. ».

    La notion de transition énergétique doit donc rimer avec la notion de justice ou d’équité sociale. Traduire cela en actes concrets nécessite à mes yeux un débat sociétal sur le scénario énergétique que nous visons.

    Y a-t-il une volonté du Gouvernement wallon d’entamer ce débat, quitte à coupler les élections en 2019 avec un référendum sur la politique énergétique à mettre en place ?
  • Réponse du 13/03/2018
    • de CRUCKE Jean-Luc

    Faisant suite à la question sur « la transition énergétique », voici certaines informations susceptibles de préciser la situation.

    Dans le cadre de la rédaction du PNEC Plan National Energie Climat qui sera soumis à l’Europe, l’état fédéral et les régions définissent des objectifs ambitieux et des mesures afin de mettre en œuvre la transition énergétique et définir son financement. Ces mesures et objectifs découleront directement des engagements pris par la Belgique et ses régions dans le cadre de l’accord de Paris

    Ce PNEC au niveau wallon est décliné dans le PACE (Plan air climat énergie) pour lequel une consultation publique est programmée dans la deuxième moitié de 2018. Lors de cette consultation, les citoyens auront l’occasion de se prononcer sur les différents objectifs et les mesures contenues dans ce plan. C’est donc dans ce cadre qu’aura lieu le débat sociétal qu'appelle l'honorable membre à juste titre.

    Quant à la dualisation, nous sommes bien conscients du risque inhérent à une transition qui, à certains égards, peut incarner une dimension élitiste. Qui investira dans du photovoltaïque ? Qui « jouera » sur le marché de l’électricité ? Qui investira dans une coopérative ? Il y a donc lieu d’y être attentif en assurant dans tous les cas le service minimum à un coût abordable pour tous ceux qui n’en seront pas. Un exemple est celui des compteurs intelligents. Nous n’attendons pas que tous les publics, précarisés en particulier, participent au marché et en tirent les bénéfices. Par contre nous devrons veiller que la participation de certains, les plus informés 1/ne crée pas de distorsion et 2/génère une plus-value sociétale. Cet enjeu doit être au cœur de toutes nos mesures. Il en est de même des microgrids. Leur développement n’a de sens que s’ils contribuent à maximiser le bien-être sociétal. Tout cela peut sembler très théorique, mais il s’agit du filtre que nous veillons à utiliser au mieux lors de la mise en œuvre de chaque mesure.