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Le secteur ovin en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 293 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 20/02/2018
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Début février, deux jeunes Wallons ont été sélectionnés pour participer à la première édition du meilleur jeune berger européen organisée dans le cadre de la 13e édition des ovinpiades françaises qui viennent de se tenir ce 24 février au Salon de l’agriculture à Paris.

    Les candidats ont été choisis à l’issue de la première journée ovine interécoles agricoles qui se déroulait le 6 février dernier au Centre de recherches Ovine de l’Université de Namur.

    Au cours de cette journée, les jeunes étudiants, âgés de 16 à 24 ans, et issus de l’EPASC à Ciney et l’IPEA à Theux, ainsi que deux étudiants en médecine vétérinaire à l’Unamur, ont participé à une série d’ateliers autour du mouton et son bien-être.

    À l’issue de la finale, c’est un des deux étudiants en médecine à l’Unamur qui s’est placé en première position, mais les participants aux Ovinpiades devant être issus d’écoles agricoles, les organisateurs ont donc choisi les deuxième et troisième lauréats. Le deuxième étudiant à l’IPEA et le troisième à l’EPASC.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur le secteur ovin en Wallonie ? Comment a-t-il évolué ces dernières années ?
  • Réponse du 13/03/2018
    • de COLLIN René

    Les enquêtes portant sur la structure des exploitations agricoles menées par la Direction générale Statistiques du SPF Économie donnent respectivement pour 2006 et 2016, 56 610 ovins dans 1 479 exploitations et 39 330 ovins dans 950 exploitations. En 10 ans, le nombre de moutons répertoriés par ce biais s’est réduit de 31 % et le nombre d’exploitations détentrices de 36 %. En 2006, le troupeau moyen compte 38 ovins et 23 % des déclarants disposaient d’au moins 30 femelles reproductrices. En 2016, le troupeau moyen compte 41 moutons et 29 % des déclarants disposent d’au moins 30 femelles reproductrices. Sur la période observée, parmi les exploitations détentrices d’ovins, le pourcentage de celles ayant un troupeau de plus de 100 têtes est passé de 8 % à 10 %. Ces exploitations concentrent respectivement 50 % (2006) et 56 % (2016) du cheptel ovin wallon. Tant en 2006 qu’en 2016, environ 30 % du cheptel ovin wallon se trouve en province de Luxembourg.

    Par ailleurs, selon l’Association Régionale de Santé et d’Identification Animale (ARSIA), à la fin de l’année 2016, la Wallonie compte 7 547 détenteurs. Ceci montre, en regard des données exposées plus avant, que la majorité des détenteurs d’ovins ne sont pas enregistrés comme agriculteurs et pratiquent l’élevage plutôt comme hobby que comme réelle activité professionnelle.

    En 2006, les exploitations spécialisées en élevage ovin détenaient au total 42 % des ovins répertoriés dans des exploitations agricoles et la taille moyenne du troupeau y était de 67 têtes. En 2016, les exploitations spécialisées en élevage ovin ne détiennent plus que 38 % des ovins déclarés, mais le troupeau y compte 92 têtes en moyenne. L’élevage ovin n’est pas, loin s’en faut, circonscrit aux seules exploitations spécialisées dans ce type d’herbivores. On trouve en effet des ateliers ovins dans des fermes relevant d’autres orientations (technicoéconomiques) de production. Ainsi, tant en 2006 qu’en 2016, près de 45 % des exploitations détentrices d’ovins sont spécialisées en productions bovines (lait, viande ou combinaison des deux) et la moitié de celles-ci relèvent de la spécialisation en viande bovine. On constate, en effet, que le secteur ovin est quasi exclusivement tourné vers la production de viande et est en outre, bien souvent, dédié à l’entretien d’espaces naturels (réserves… ). De plus, selon certaines sources, un quart environ des élevages ovins détenant au moins 50 brebis seraient convertis dans le mode de production biologique.

    Il est à noter que le secteur ovin bénéficie, sous certaines conditions, d’aides couplées au titre du 1er pilier de la Politique agricole commune (PAC) et, outre la Wallonie, seuls 7 États membres de l’Union européenne ont adopté ce type de soutien. En outre, la Wallonie poursuit son soutien aux races ovines locales menacées via une mesure agro-environnementale (2e pilier de la PAC) prévue dans le Programme wallon de Développement Rural (PwDR).

    Enfin, selon les statistiques du SPF Économie, la consommation de viandes ovines et caprines (les deux sont prises ensemble) est passée de 1,1 kg/habitant en 2006 à 0,6 kg/habitant en 2016. Malgré cette réduction, le degré d’autoapprovisionnement qui s’établissait aux alentours de 16 % en 2006 est passé nettement sous la barre des 10 % en 2016.