/

L'avis d'initiative de la Fédération des CPAS concernant le Plan wallon de lutte contre la pauvreté

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 73 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 26/02/2018
    • de ZRIHEN Olga
    • à BORSUS Willy, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Le 22 janvier dernier, la Fédération des CPAS remettait au Gouvernement un avis d'initiative concernant le Plan wallon de lutte contre la pauvreté.

    Cet avis contient 44 propositions réparties dans plusieurs domaines : insertion socioprofessionnelle, accès aux droits, isolement social, alimentation, énergie, logement, santé, mobilité, etc.

    Dans ses propositions d'ordre général, la Fédération des CPAS insiste notamment sur l'importance de dégager des moyens supplémentaires pour permettre de nouvelles actions. Elle plaide pour que la perception et les préjugés que le public peut avoir en matière de pauvreté constituent un des axes du futur plan. Elle préconise également qu'une réflexion effective sur l'individuation des droits soit encouragée au travers de ce plan.

    Enfin, elle insiste sur l'importance de l'évaluation, en précisant que le Gouvernement wallon précédent s'était doté d'instruments de pilotage du plan.

    À cet égard, la fédération des CPAS plaide pour le maintien d'une coordination du PWLP au sein du secrétariat général, gage de transversalité, de suivi des projets, de création d'une dynamique autour de ce plan et de résultats sur le terrain.

    Monsieur le Ministre-Président a-t-il pris connaissance de cet avis d'initiative? Comment compte-t-il tenir compte de cet avis dans le nouveau Plan de lutte contre la pauvreté en préparation ? Des moyens supplémentaires pourront-ils être dégagés ?

    En matière d'évaluation, peut-il déjà nous confirmer que les outils de pilotage seront maintenus et que la coordination du PWLP s'effectuera toujours au sein du secrétariat général ?
  • Réponse du 14/03/2018
    • de BORSUS Willy

    Comme je l’ai déjà plusieurs fois évoqué, la lutte contre la pauvreté et la précarité est l’une des préoccupations majeures de ce Gouvernement. Bien qu’il soit urgent d’investir tous les moyens nécessaires, il convient de le faire avec raison et méthode.

    Le précédent Plan wallon de Lutte contre la Pauvreté (PLCP), initié sous le précédent Gouvernement, avait déjà été élaboré en concertation avec les acteurs de terrain et en coordination entre tous les membres du Gouvernement wallon. Nous avons repris cette manière de travailler pour l’évaluation en cours. Celle-ci se fait en effet avec tous les acteurs concernés dont la Fédération des CPAS que l'honorable membre mentionne dans sa question.

    Notre volonté est que des résultats concrets soient obtenus sur le terrain. Cette réalité vécue par une part significative de la population wallonne est inacceptable.

    Une note stratégique relative à un redéploiement du Plan a fait l’objet d’un point au Gouvernement wallon le 1er mars 2018. Elle était accompagnée de la présentation du troisième rapport de suivi du Plan. Dans ce cadre, nous partons sur certaines bases déjà existantes. La philosophie n’est pas de faire table rase du passé, mais de s’interroger sur les outils qui fonctionnent, en vue de les amplifier, sur ceux qui fonctionnent le moins pour les corriger (voire les supprimer) le cas échéant, d’en créer d’autres, …

    Le Plan lui-même, intégrant les options prévues par la note stratégique, a été présenté en communication en Gouvernement wallon le 8 mars.

    Le Plan intègre les orientations en matière de lutte contre la pauvreté prévues par la Déclaration de politique générale de juillet 2017. Il comprend également des contributions très utiles formulées par le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, par la Fédération des CPAS, ainsi que par les différentes administrations wallonnes qui sont parties prenantes au sein du Plan. Ainsi, des inflexions utiles seront mises en place dans certaines politiques du Gouvernement wallon d’ici 2019 dans les principaux axes du plan tels que notamment le logement, la famille et l’énergie. Comme je l’ai déjà indiqué ci-dessus, un nouveau pilier lié à l’accès à l’emploi est aussi intégré.

    Je confirme par ailleurs que le pilotage du Plan relèvera toujours du Secrétariat général. La Cellule de stratégies transversales du Secrétariat général du SPW, dont nous avons apprécié la qualité du travail depuis la mise en œuvre de ce Plan et à l’occasion de son redéploiement, reste l’instance de coordination des mesures inscrites au Plan. Je souhaite aussi que les instruments de pilotage du Plan évoqués soient encore davantage développés.

    Concernant plus spécifiquement l’avis d’initiative formulé par la Fédération des CPAS à l’égard de ce Plan, j’ai déjà eu l’occasion de mentionner lors d'une précédente question sur le sujet ou à certains des collègues de l'honorable membre que j’avais bien pris connaissance de celui-ci. Il recèle également, parmi d’autres contributions d’autres acteurs, un certain nombre de mesures et considérations qui ont directement permis d’enrichir le Plan.