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Le manque de résidences-services

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 266 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 01/03/2018
    • de MOTTARD Maurice
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Les résidences-services ou résidences-services seniors s’adressent à des personnes âgées valides et semi-valides autonomes.

    En Wallonie, on en compte seulement 2.588 contre 20.538 en Flandre.

    Contrairement à Bruxelles et à la Wallonie qui ne proposent que des résidences agréées, la Flandre propose deux formules : les résidences agréées plus axées sur les soins et les résidences enregistrées qui le sont moins.

    Alors que la Province d’Anvers est pratiquement en suroffre, le Luxembourg, le Namurois et la Province de Liège sont a contrario en manque.

    Quand Madame la Ministre va-t-elle corriger ce déficit au niveau de l’offre ? Est-ce une politique qu'elle mettra en place en concertation avec son collègue du logement ?
  • Réponse du 14/03/2018
    • de GREOLI Alda

    Au 1er janvier de cette année, 152 résidences-services offraient 3091 logements en Région wallonne, soit l’hébergement de 3091 à 6182 personnes ; un logement de résidence-services pouvant, en effet, accueillir un couple. Pour rappel, le chiffre était de 110 établissements début 2015. C’est dans le Hainaut et en province de Liège qu’il y a le plus de résidencesservices.

    Le nombre de résidences-services en proportion de la population âgée est quasi identique dans chaque province (1,3 résidences-services pour 10 000 habitants de 60 ans et plus). Près de la moitié des logements se trouvent dans le secteur commercial et un peu plus de 35 % dans le secteur associatif.

    En ce qui concerne l’avenir du secteur, contrairement aux lits de maisons de repos, il n’existe pas de contrainte et par là même de programmation pour la création de logements en résidences-services et donc pas de répartition entre les différents secteurs (privé commercial, ASBL et public).

    Une étude récente soulignant que le wallon entre généralement plus tard que le flamand dans ce type d’établissement, il faut supposer que les investisseurs potentiels, sur base de la rentabilité de l’investissement, s’engagent ou pas dans ce type de construction.

    Sachant également qu’en particulier en Flandre, certaines de ces structures ne sont pas entièrement occupées, et ce quel que soit le tarif pratiqué.

    Je serai toutefois très attentive à tenir compte de ces éléments dans la future note d’orientation relative à la réforme. En effet, alors qu’en maison de repos et de soins, des acteurs s’accordent pour faire sortir le soin pur de la relation au résident et le remplacer par le « prendre soin » qui va bien au-delà et envisage le résident dans sa globalité en valorisant son histoire de vie, ses talents, en répondant à ses attentes, ses souhaits… il ne faudrait pas le réintroduire sans en mesurer l’impact, de facto, dans la résidence-services qui touche un public qui vit « comme à la maison ».