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Les mesures d'aides aux indépendants

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 306 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 01/03/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    C’est grâce à la création d’une nouvelle entreprise qu’un emploi sur quatre a été créé entre 2005 et 2014, c’est dire l’importance de soutenir le développement et la création de toute nouvelle entreprise et il faut aussi essayer d’attirer les multinationales. Car il est primordial d’avoir un tissu dense de petites et moyennes entreprises.

    Tout cela commence par inciter ou encourager les candidats à s’installer comme indépendants et de créer de cette façon l’emploi plutôt que d’attendre à occuper un emploi vacant. Cela passe par une formation adéquate et une meilleure gestion des risques auxquels le nouvel indépendant se voit confronté.

    Or on constate que le travail des indépendants qui créent des entreprises est parfois très fragile et surtout qu’il est inégalitaire. Pendant que certains ont des difficultés à boucler les fins de mois, d’autres font de bons bénéfices. L’inégalité est plus importante encore entre hommes et femmes. Chez les indépendants, il y a beaucoup moins de femmes que d’hommes.

    La Wallonie reste loin derrière la Flandre en ce qui concerne le taux d’emploi pour indépendant. De même, du côté des femmes – et on peut comprendre – l’indépendance est moins attractive que du côté des hommes. Voilà à mes yeux deux défis à relever. Il faut donc encourager et aider les indépendants qui veulent se lancer ou se développer.

    Semble-t-il à Monsieur le Ministre que les outils de la Région wallonne donnent des résultats suffisants pour encourager des personnes qui ont un potentiel attractif pour s’installer comme indépendant, à le faire ? Lui semble-t-il qu’au niveau de la formation professionnelle initiale, il n’y ait pas des corrections à apporter dans le sens de donner aussi des cours / d’organiser des stages permettant aux jeunes de bénéficier de premières expériences comme indépendant ? Ne faut-il pas développer une filière plus ambitieuse de formation (en alternance) pendant le cycle secondaire ?
  • Réponse du 29/03/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    À titre liminaire, je tiens à informer que les compétences en matière de formation initiale relèvent de la Fédération Wallonie Bruxelles et non pas de la Région wallonne. Toutefois, soutenir la formation en alternance, qui est accessible dès l’âge de 15-16 ans, est une priorité du Gouvernement wallon, car il s’agit d’une filière de formation qualifiante efficace en matière d’insertion et aussi, comme les chiffres le démontrent, à la dynamique entrepreneuriale de notre région.

    Par ailleurs, la Région wallonne développe des actions de sensibilisation à l’entrepreneuriat à destination des étudiants du primaire, du secondaire et du supérieur et a mis en place des incubateurs étudiants afin que les étudiants du supérieur puissent être accompagnés dans leur démarche entrepreneuriale. Ces deux actions sont actuellement en cours d’évaluation afin de mesurer leur impact concret sur les jeunes wallons. En fonction des résultats de ces évaluations, je travaillerai à l’amélioration des actions de sensibilisation à destination de nos jeunes.

    En outre, l’IFAPME offre des formations en alternance pouvant représenter un créneau pour les futurs indépendants. De plus existe le mécanisme des chèques-entreprises et plus particulièrement les chèques-conseils et les chèques-formation à la création pour lesquels 28 opérateurs ont été agréés au 1er mars 2018. Par ailleurs, au travers du Plan airbag, un candidat créateur, un indépendant à titre complémentaire, peut bénéficier d’un montant de maximum 12.500euros pour amortir sa transition vers le statut d’indépendant à titre principal. Enfin, la Wallonie a mis en place des structures d’accompagnement à l’autocréation d’emploi, les SAACE, afin d’accompagner les demandeurs d’emploi dans l’élaboration de leur plan d’affaires.

    Toutes ces mesures démontrent bien que le paysage relatif à l’accompagnement à la création d’activité est bien fourni même s’il peut gagner en lisibilité pour les personnes désireuses de profiter des services publics. Dès lors, je travaille actuellement à restructurer ce paysage afin d’éviter certaines redondances.