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L'interdiction des convois agricoles sur les routes nationales

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 818 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 01/03/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Monsieur le Ministre souhaite mettre en place une interdiction des convois agricoles sur la RN 25, où l’on peut rouler à 120 km/h. Et le reste de la Wallonie ? Est-ce la seule route nationale où on peut rouler plus vite que 90 km/h. Peut-on en avoir la liste ?

    À son cabinet on confirme : « L’interdiction des tracteurs ou véhicules lents sur la RN 25 est examinée, mais cette mesure ne se prend pas sans un examen de la situation, il faut éviter de créer d’autres problèmes. » Monsieur le Ministre va-t-il proposer des alternatives ?

    En effet, cette interdiction enverrait le trafic des convois agricoles vers les villes et les villages, alors que certaines villes et certains villages ont déjà interdit le passage de ces véhicules dans leurs rues. Et du côté des agriculteurs, ils se plaignent que cela rallongerait leurs temps de parcours.
  • Réponse du 22/03/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    La N25 est un axe majeur, une voie rapide, dont le trafic journalier moyen annuel avoisine les 36.000 véhicules (pour les 2 sens de circulation, en moyenne sur les 7 jours de la semaine). La vitesse autorisée sur cette Route pour Automobiles est de 120 km/h.

    Vu le différentiel de vitesse, vu le volume de trafic très élevé sur la N25, vu le contexte vallonné et les conditions de visibilité, la présence de véhicules lents constitue une entrave à la mobilité et un réel danger pour les usagers, ce qui a malheureusement provoqué de très graves accidents récemment.

    Étant donné l’importance stratégique de cet axe est-ouest, voie rapide et à grand gabarit, tant pour la Province du Brabant wallon qu'au niveau régional, il est important d’agir, afin de garantir la mobilité et la sécurité des usagers sur cette voirie.

    C’est pourquoi une réunion s’est tenue le 13 décembre dernier avec les représentants de la Fédération wallonne de l’Agriculture, la Police, l’Administration régionale, le Gouverneur de la Province, les Bourgmestres et mon Cabinet.
    Plusieurs pistes de solutions ont été évoquées. Malheureusement, aucun consensus n’a pu être trouvé au terme de cette réunion.

    L’impact d’une interdiction pure et dure des charrois agricoles sur la N25 est controversé. Le secteur agricole estime que cela le mettrait en grande difficulté. Par contre, compte tenu de leur faible vitesse de déplacement et de la présence de voiries quasiment parallèles, au moins sur une partie du tracé, leurs temps de parcours ne devraient objectivement pas être allongés significativement.

    Je tiens à signaler que contrairement à d’autres voiries de ce type en Région wallonne, il n’y a aucun accès direct depuis la N25 à des parcelles agricoles, ni même à des accès riverains. Le charroi agricole est donc déjà amené à circuler sur les routes environnantes.

    L'impact du maintien du charroi agricole sur la N25 n'est pas à sous-estimer sur la mobilité et la sécurité des autres usagers de la N25.

    Je confirme qu’une réflexion est menée à ce sujet afin de ne pas pénaliser les travailleurs agricoles et tenir compte de leurs contraintes, tout en garantissant la sécurité des usagers de la N25, et éviter des accidents dramatiques tels que nous en avons connus.

    La décision définitive n’a pas encore été prise, car la réflexion doit encore être finalisée en tenant compte de l’ensemble des contraintes de ce dossier.

    Les autres routes de ce type (2+2 bandes à 120 km/h) sont les N4, N5, N63, N89, N90, N97, mais les volumes de trafic et les soucis de cohabitation sont nettement moindres que sur la N25. Aucune de ces routes ne se situe en Communauté germanophone.