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L’abattage des arbres et les coupes à blanc le long des routes et autoroutes wallonnes

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 824 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 01/03/2018
    • de RYCKMANS Hélène
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    L’abattage des arbres aux abords des routes et en particulier le long des autoroutes est un sujet récurrent que nous évoquons régulièrement et qui choque les citoyens eu égard aux objectifs climatiques et environnementaux que la Wallonie s'est fixés. Les dernières coupes à blanc sur l'E411 font réagir et me donnent l'occasion de revenir vers Monsieur le Ministre.

    En 2016, j’avais interrogé M. Prévot qui m’avait affirmé qu’il y avait entre son administration et la DGO3 une concertation constructive.

    Fin 2017, Monsieur le Ministre affirmait à son tour que toute nouvelle coupe d'arbres serait davantage concertée entre la DGO1, la DGO3 et la DGO4.

    Un protocole d’accord sur le mode de gestion et sur les opérations d’entretien de ces boisements était en cours de finalisation et devait être rédigé pour la fin de cette année. En clair, depuis 2016, rien n’était officialisé. Ce qui pose question.

    Il est évident que la sécurité doit être prise en compte. C’est un élément central. Des accidents ont lieu et ce n’est effectivement pas acceptable.

    Il faut à la fois préserver la sécurité et la biodiversité. Là où des coupes sont nécessaires, après un diagnostic attentif et régulier sur les risques de chute ou la maladie, comment les mettre en œuvre de façon équilibrée.

    Ma question touche au processus de décision, de concertation et d’identification des risques.

    Monsieur le Ministre peut-il nous préciser où en est le protocole d’accord évoqué par son prédécesseur en 2016 et toujours pas signé fin 2017 ?

    Comment et sur quoi se font l'information et la concertation avec les associations environnementales?

    Comment sollicite-t-il des avis et auprès de qui ?

    Quel est le processus de concertation ? Et surtout, que fait-il de ces avis ?
  • Réponse du 19/03/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le sujet du traitement de la végétation le long des routes et autoroutes a déjà été abordé à de multiples reprises tant au sein de la commission « travaux publics » du Parlement que dans la presse. Mon prédécesseur et moi-même avons déjà donné beaucoup d’explications à ce sujet.
     
    Sans entrer dans les détails, il est utile de rappeler que ces interventions ont pour principaux objectifs :
    1.       La sécurisation du réseau afin d'éviter les chutes d'arbres ou de branches sur la voie publique ;
    2.       La mise en conformité du réseau, pour des raisons de sécurité routière, au sujet des obstacles latéraux ;
    3.       L'amélioration de la visibilité des panneaux de signalisation et de l'éclairage ;
    4.       L’apurement d'un passif de manque d’entretien de la végétation en bord de voirie, permettant ainsi réduire les risques d'aquaplanage en temps pluvieux.
     
    Par ailleurs, il est également important de rappeler que, lors de ces coupes d’arbres le long des autoroutes, le principe de recépage est utilisé, permettant ainsi une régénération naturelle de la plantation. Cette coupe par recepage permet en outre de redynamiser la production de biomasse et de la biodiversité, celle-ci étant plus élevée lors des jeunes taillis. Autrement dit on récupère plus de CO2 et on crée plus de biomasse lorsque l’on pratique un recépage régulier qui lorsque l’on laisse les arbres croitre. 
     
    À ce sujet, deux groupes de travail inter-directions opérationnelles ont été mis en place pour traiter d’une part, de la politique globale du cycle de vie des arbres d'alignement et d’autre part, de la politique globale du cycle de vie de plantations ligneuses en bermes et terre-pleins. Ils regroupent des représentants de la Direction générale des Routes et des Bâtiments (DGO1), la Direction générale des Ressources naturelles et de l’Environnement (DGO3) et la Direction générale de l’Aménagement du Territoire (DGO4). Une vision globale pour le Service public de Wallonie a ainsi été définie en la matière.
    Un protocole d’accord à ce sujet, sur le mode de gestion et sur les opérations d’entretien de ces boisements a été signé par les 3 Directeurs généraux en janvier dernier.
     
    Ce protocole d’accord met en place les meilleures pratiques possible avec comme ligne directrice la sécurité des usagers, et ce dans le cadre du respect du développement durable. Il tient en effet compte des enjeux sécuritaires, environnementaux et économiques. Il permet en outre de définir les limites d'actions, les méthodes de travail et les entretiens futurs.

    De ce fait, aucune perte environnementale et/ou paysagère ne sera donc encourue.