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Le sentiment d'insécurité des usagers de la route

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 827 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 05/03/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Le nombre de tués sur les routes diminue, 770 en 2012, 637 en 2016, et pourtant le sentiment d’insécurité demeure. Bizarrement il est même en hausse chez les usagers des transports en commun, qui sont pourtant le moyen de transport jugé le plus sûr.

    Les deux roues (cyclistes, motocyclistes, etc.) sont ceux qui se sentent le plus en insécurité, principalement à Bruxelles et en Wallonie.

    Les automobilistes, tout comme les piétons, ont un avis plutôt neutre.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il que la mobilité par les moyens publics soit de plus en plus considérée comme étant à risque ?

    Comment l’explique-t-il ? Est-ce un sentiment qui repose sur des statistiques ou sur une appréciation subjective ?

    Qu'en est-il de l’insécurité vécue par les motards ? On en parle depuis des décennies. La question garde toute son actualité. La Région wallonne n’a-t-elle pas, par le passé, été suffisamment attentive à cette question ?

    Rappelons que si un motard subit un accident, généralement les dégâts physiques risquent d’entraîner des difficultés durables.
  • Réponse du 23/03/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    En ce qui concerne le transport public, il s’agit bien d’un moyen de transport particulièrement sûr puisque l’occurrence d’accidents est heureusement relativement faible. Si l’on veut citer un exemple : il y a en moyenne un accident engageant la responsabilité du Groupe TEC pour environ 33 000 kilomètres parcourus. Au-delà des statistiques, la sécurité routière constitue une préoccupation constante au sein des transports publics. Pour reprendre l’exemple du groupe TEC, les modules de formation spécifique au comportement de conduite attendu par les chauffeurs sont régulièrement mis à jour en fonction de l’analyse des accidents.

    Dans l'enquête nationale d'insécurité, il est frappant de constater que les Belges se montrent plus négatifs que leurs voisins à l’égard de la (l’in)sécurité routière. D’après l’usager belge, le comportement discourtois a davantage augmenté ces dernières années que ce qu’affirment les répondants des pays voisins. De plus, en comparaison de ses voisins, le Belge attribue également nettement plus d’accidents à un comportement dangereux.

    43 % des motocyclistes belges se sentent plutôt en insécurité sur les routes. Il est vrai qu’ils sont moins protégés qu’à bord d’une voiture par exemple.
    Ce pourcentage rejoint celui des motards français repris dans l’enquête (40 %). Ce sentiment d’insécurité est nettement moins présent chez les motocyclistes néerlandais et allemands (environ 10 %).

    Face à ces réponses et ces sentiments, VIAS s'interroge et envisage une comparaison des systèmes pour mieux comprendre ce phénomène. Est-ce dû à des différences au niveau du comportement des usagers, au niveau de formation à la conduite, à l’infrastructure, etc. ? On ne peut donc conclure sur ce sentiment d'insécurité et ses origines.

    Au niveau de l'infrastructure, la Wallonie poursuit ses efforts d'entretien et d'investissement dans le réseau routier régional. Le futur plan wallon d’investissement (PWI) et la prolongation du Plan Infrastructures sur la période 2019-2024 y contribueront grandement.

    Rappelons qu'en Belgique, les conducteurs et les passagers des motocyclettes doivent porter non seulement le casque, mais des gants, une veste à manches longues et un pantalon ou une combinaison ainsi que des bottes ou des bottillons qui protègent les chevilles. Ces équipements individuels améliorent grandement la sécurité des motards en cas de chute ou d'accident.

    La sensibilisation fait partie des actions pour améliorer le comportement. L'AWSR, les associations et les fédérations font des actions variées de sensibilisation. Rappelons par exemple une campagne grand public, « Dès avril, gaffe aux motos qui défilent ». Les vidéos, brochures et campagnes sont visibles sur tousconcernes.be