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Les moyens de transport utilisés par les travailleurs namurois

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 829 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 05/03/2018
    • de LAMBELIN Anne
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    En ce début d’année, Acerta a réalisé un baromètre de la mobilité basé sur les données de l’année 2017. Les résultats qui en découlent nous montrent que 96,2 % des travailleurs namurois utilisent la voiture pour se rendre au travail, que ce soit avec leur propre véhicule ou avec une voiture de société. Ce chiffre est en augmentation, et fait partie de l’un des plus importants au niveau national.

    Seuls 7,2 % des déplacements domicile-lieu de travail sont effectués via les transports en commun. Selon Acerta, cela se justifie par le fait que certains zonings namurois seraient mal desservis par les bus et les trains.

    Le vélo, lui, est complètement mis de côté, alors qu’en Flandre et à Bruxelles, son utilisation ne fait que s’accroître. Ainsi, seul 1,2 % des travailleurs se rend à vélo au travail, un pourcentage qui ne fait que diminuer d’année en année.

    Il est de notoriété publique que l’utilisation accrue de la voiture amène divers problèmes relatifs à l’environnement et à l’engorgement des axes routiers. Par ailleurs, les politiques régionales de mobilité de Flandre et de Bruxelles-Capitale prônent le recours aux transports en commun et au vélo pour se rendre sur le lieu de travail.

    Comment Monsieur le Ministre explique-t-il l’importance du chiffre de l’utilisation de la voiture par les travailleurs namurois ?

    Quelles mesures pourraient-elles être mises en place pour favoriser l’utilisation du vélo ou des transports en commun à Namur dans le cadre des déplacements domicile-lieu de travail ?

    Des études ont-elles été menées pour connaître l’avis de la population sur la praticité du réseau TEC en Wallonie et plus particulièrement à Namur ?

    Namur est-elle une Province que Monsieur le Ministre juge bien desservie au niveau des transports en commun ?

    De manière plus générale, y a-t-il un plan d’amélioration du réseau TEC prévu dans les mois ou années à venir ?
  • Réponse du 23/03/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    La capacité d’un réseau de transport public à répondre aux besoins de déplacement de la population d’un territoire est directement liée à la densité d’occupation de ce territoire. La situation de la Flandre et a fortiori de Bruxelles-Capitale ne peut dès lors faire l’objet d’une comparaison immédiate avec la situation en Wallonie et singulièrement dans la Province de Namur, particulièrement rurale.

    Pour autant, le TEC Namur-Luxembourg met en œuvre depuis plusieurs années diverses mesures qui contribuent à une meilleure attractivité du transport public, telles que :
    - la réorganisation des réseaux périurbains et ruraux historiques en réseau hiérarchisé ;
    - la promotion de l’intermodalité entre le bus et le vélo, en particulier sur les lignes structurantes de Hesbaye ;
    - l’optimisation des connexions avec le train lors des modifications de plan de transport de la SNCB ;
    - le plan NAM’in Move dans la capitale wallonne où les taux de fréquentation du réseau de transport public sont très élevés. En effet, le TEC y transporte environ 46.000 voyageurs par jour scolaire et les axes principaux présentent une part modale pour les autobus de 50 % en heures de pointe. C’est en effet dans les zones urbaines que se trouvent des leviers importants pour permettre un report modal plus important de la voiture individuelle vers les autres modes de transport plus durables.
    - Pour les zones d’activité économique qui sont par définition installées en dehors des villes et peu aisément desservies par les réseaux de transport public, la création du concept Mobiparcs comme navette d’entreprise a permis de desservir 3 parcs : Créalys, Ecolys et Fernelmont. Un concept plus léger, appelé provisoirement Selfiebus, a été présenté en 2015 au secteur des parcs via le Bureau Economique de la Province de Namur, mais aucune demande concrète n’a été adressée au TEC depuis lors. 

    Enfin, de façon plus générale, je rappelle les objectifs ambitieux fixés par la vision FAST pour la mobilité wallonne à l’horizon 2030 qui visent à diminuer drastiquement l’utilisation de la voiture individuelle. Des moyens importants sont prévus dans le cadre du Plan wallon d’Investissement pour permettre d’atteindre ces objectifs. La réforme en cours du groupe TEC vise par ailleurs à renforcer les améliorations à apporter au déploiement des transports en commun.