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L'implication de la Région wallonne dans le soutien aux parcs éoliens situés en mer

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 182 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 05/03/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports

    Le Gouvernement fédéral est déterminé à baisser nettement le soutien aux prochains parcs en mer. Les engagements en matière d’énergie renouvelable pour 2020 rendent ces trois parcs essentiels afin d’arriver à 2.200 MW.

    L’issue des politiques fédérales a un impact direct sur les efforts que les régions doivent fournir pour respecter les objectifs 2020 auxquels nous avons marqué notre accord.
    Dès lors, le Gouvernement wallon, participe-t-il à la négociation concernant le soutien de ces parcs sur base d’une fourchette comprise entre 66 et 76 euros par MWh, prix de l’électricité inclus ? Ce qui représente un subside divisé par 2 et qui permet d’économiser 2,5 à 3 milliards d’euros par rapport au soutien accordé à Rentel et Norther. Mais cela représente aussi un défi pour l’objectif global à atteindre, Fédéral et Régions confondus.

    Dans l’hypothèse où l’off-shore donne les résultats espérés, combien de MW de puissance développable devons-nous ensuite ériger sous forme on-shore ? Et combien dans l’hypothèse où le scénario off-shore n’aboutit pas ?

    Le secteur évoque quant à lui, la durée de ce soutien ou celle des concessions, mais également la prise en charge par Elia de la conversion du courant produit par les parcs. Est-ce réaliste de vouloir charger Elia de faire face à une série de politiques qu’Elia n’a pas décidées sans risque que la facture électrique augmente trop fort tant pour le résidentiel que pour l’industrie ?
  • Réponse du 27/03/2018
    • de CRUCKE Jean-Luc

    En octobre 2017, le Gouvernement fédéral a décidé de poursuivre le soutien des parcs éoliens en mer du Nord pour les parcs Northwester 2 (224 MW), Mermaid (246 MW) et Seastar (246 MW). Néanmoins, le Gouvernement fédéral a effectivement pris la décision de diminuer le soutien.

    En effet, grâce à la combinaison de plusieurs éléments, dont les principaux sont l’évolution technologique et les économies d’échelle obtenues avec la croissance des volumes de production, le coût moyen de l’énergie éolienne en mer a baissé ces dernières années.

    Le LCOE (Levelized cost of Energy c’est-à-dire le coût actualisé d’énergie) pour l’éolien offshore est calculé par le Gouvernement fédéral et sert de base à l’attribution des certificats verts qui soutiennent la production. Le LCOE a pu être révisé à la baisse, les trois parcs seront construits à 79 euros/MWh, au lieu d’un prix moyen de 138 euros/MWh fixé par le Gouvernement précédent. La période de soutien est fixée à 16 ans, et elle pourra éventuellement être prolongée d’un an en cas de mauvaises conditions de vent. L’économie réalisée sur le soutien atteint 3,9 milliards d’euros. Cela représente une économie de 11 euros/an sur la facture d’électricité du consommateur.

    Les trois parcs (au total 716 MW) viendront compléter les 877 MW actuellement en production et les 679 MW supplémentaires en construction. D’ici 2020, la puissance installée au large de nos côtes s’élèvera donc à 2272 MW, en ligne avec les objectifs.

    Le secteur, représenté par le BOP (Belgian Offshore Platform) continue à communiquer qu’à la suite de l’accord de Gouvernement de fin octobre 2017, les trois parcs éoliens seront réalisés d’ici 2020. L’installation va donc bel et bien se poursuivre malgré un niveau de soutien réduit. Les investissements sont sécurisés et les objectifs seront atteints.

    En ce qui concerne l’obligation de conversion par Elia du courant produit par les parcs offshore, la loi relative au Modular Offshore Grid impose aux exploitants de parcs éoliens offshore de se raccorder à une plateforme située à environ 40 km du littoral et non directement à la côte. Elia souligne de façon positive dans l’une de ses communications l’importance du Modulat Offhore Grid « pour le développement futur d'un réseau offshore en mer du Nord belge ».

    Les objectifs on shore pour l’éolien en Wallonie à l’horizon 2020 ont été fixés à une production annuelle de 2437 GWh, soit une puissance installée totale de 1150 MW. Ceux-ci ne sont pas corrélés aux objectifs off-shore.