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Les menaces d'extinction qui pèsent sur certaines espèces animales

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 287 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 19/02/2018
    • de LEGASSE Dimitri
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Selon le dernier rapport de l'état de l'environnement wallon, 31 % des espèces sont menacées de disparition et 9 % ont déjà disparu.

    Les causes sont fortement liées à l'activité humaine : disparition des habitats, utilisation de pesticides, stress dû au changement climatique...

    Pour voir aussi le côté positif, quand des mesures sont prises, les résultats sont au rendez-vous. Ainsi les populations de chauves-souris ont presque triplé entre 1995 et 2016.

    Quelles conclusions Monsieur le Ministre tire-t-il du dernier rapport de l'état de l'environnement wallon sur les menaces d'extinction ?

    Quelles mesures positives compte-t-il prendre pour améliorer la situation ?

    Pense-t-il que le déclin de la biodiversité pourra être enrayé ?
  • Réponse du 08/03/2018
    • de COLLIN René

    En ce qui concerne la biodiversité, pour pouvoir tirer des conclusions pertinentes et opérationnelles, il faut aller au-delà des indicateurs globaux, affiner le diagnostic et en tirer les renseignements utiles pour adopter les mesures adéquates.

    Quatre grands axes sont développés aujourd’hui pour améliorer la situation ;
    1. Gérer et étoffer les réseaux de réserves naturelles en tant que zones centrales, réservoirs d’espèces rares. C’est un engagement du Gouvernement dans la Déclaration de Politique régionale et c’est une démarche que je compte poursuivre ;
    2. Désigner l’ensemble du réseau Natura, mais aussi préserver et améliorer son état de conservation ;
    3. Améliorer sur l’ensemble du territoire le potentiel d’accueil de la vie sauvage, via le « Réseau Wallonie Nature » ;
    4. Améliorer les milieux agricoles en reconstituant des sols vivants, en restaurant des éléments du paysage, en promouvant des mesures agri-environnementales orientées vers la conservation et la restauration de la biodiversité dont la Politique agricole commune est effectivement un outil majeur en la matière.

    Pour enrayer le déclin de la biodiversité, de 2014 à aujourd'hui, j’ai proposé la reconnaissance de 1.818 hectares de réserves naturelles, soit 450 hectares par an. J’ai également finalisé le classement de 13 % du territoire en Natura 2000 et labellisé 126 cimetières Nature.

    De plus, 229 communes disposent d’un plan de fauchage tardif élaboré en collaboration avec le Département de la Nature et des Forêts, ce qui représente 16.097 kilomètres de bords de routes et une superficie de minimum 3.220 hectares. Grâce à la participation de la DGO2, nous pouvons encore ajouter 368 hectares le long des voies hydrauliques.

    Désormais, 101 communes ont un Plan communal de Développement de la Nature, dont 93 actifs et 59 communes font partie d’un des 11 parcs naturels. Enfin, près de 75 écoles maternelles et primaires de Wallonie ont eu l’occasion d’aménager un espace naturel favorable à la biodiversité dans leur cour de récréation.

    Les acteurs de la Nature, dont les universités, sont soutenus par le biais de subventions pour la gestion des réserves naturelles, pour l’évaluation et la restauration de milieux naturels.

    La surveillance de la biodiversité est coordonnée par le Département de l'Étude du milieu naturel et agricole (DEMNA) avec la collaboration des milieux associatifs naturalistes, mais pas seulement. Elle vise le suivi de taxons représentatifs d’une large gamme d’exigences écologiques (oiseaux, mammifères, …), la cartographie détaillée des habitats Natura 2000, un inventaire forestier permanent.
    Un suivi de l’efficacité des mesures agri-environnementales est également assuré par les universités dans le cadre de Natagriwal.