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L'exploitation du gaz de mine

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 844 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 09/03/2018
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Le Gouvernement wallon vient de donner son accord à l'exploitation du gaz de mine, ou grisou, sur le site de l'ancien charbonnage d'Anderlues.

    Dans un premier temps, Monsieur le Ministre peut-il me communiquer des détails sur les conditions d'exploitation, dont la durée, du site ?

    Considérant que, selon les informations, le permis doit encore être validé par le Ministre de la Défense, quand devrait y débuter l'exploitation du gaz de mine ?

    Monsieur le Ministre peut-il également préciser le type de technique d'exploitation qui sera utilisée ? S'agit-il de récupérer le grisou présent dans les veines de charbon en injectant dans ces dernières du CO2 ?

    Ce site présentait-il un intérêt géothermique ? Dans l'affirmative, le potentiel d'exploitation géothermique y est-il condamné compte tenu de l'exploitation du gaz de mine ?

    Selon certains, « plus on extrait le grisou, plus la mine en produit ». Pourtant, la Commission wallonne pour l'énergie considère que le gaz de mine n'est pas une énergie verte, mais une ressource fossile, non renouvelable. Peut-il éclaircir ce point ?

    Enfin, d'autres sites wallons vont-ils être exploités pour le gaz de mine et, si oui, lesquels ?
  • Réponse du 28/03/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le permis d’exploitation du gaz de mine à Anderlues, s’il est octroyé, est valable pour une durée de 20 ans prorogeable.

    L’exploitation prévue consiste à capter le grisou qui se libère naturellement dans les vides miniers au moyen d’un puits aménagé pour l’occasion lorsque ces vides servaient de réservoir de stockage de gaz naturel. Aucune stimulation (avec du CO2 ou autres) n’est donc prévue. Lors de l’arrêt officiel des activités de stockage en 2012, le puits a été sécurisé de manière à permettre une transition facile vers une activité de captage de gaz de mine.

    La demande d’avis a été transmise au Ministre de la Défense. Dès obtention de son avis, le Gouvernement pourra statuer définitivement sur la demande. Si le permis est accordé, le demandeur peut commencer l’exploitation puisque ce dernier dispose déjà d’un permis unique pour les installations de captage en surface.

    Il n’y a pas de potentiel géothermique exploitable pour ce site, tant du fait de sa profondeur (de l’ordre de 1.000 m) que de la présence de vides non saturés en eau. La conductivité du milieu est donc très faible.

    Le gaz de mine n’est effectivement pas une ressource renouvelable. S’il est vrai que le grisou se libère plus rapidement et en plus grande quantité du fait du captage, le volume qui peut être extrait est majoré par la quantité de méthane naturellement adsorbée par le charbon.

    Il n’y a actuellement aucune demande autre que celle d’Anderlues pour ce type d’exploitation.