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L'état des voiries régionales

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 858 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 13/03/2018
    • de PUGET André-Pierre
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Plusieurs segments de routes dépendant de la Région wallonne se retrouvent dans un état de dégradation avancé à Tournai.

    Certains tronçons appartenant par le passé aux provinces sont passés aux mains de la Région wallonne.

    L’échevin des Travaux de la ville le déplore et observe qu’il y a de quoi s’inquiéter si les provinces venaient à disparaître et que la Région reprenait de la même façon les cours d’eau au sein de ses compétences.

    Nous souhaiterions connaître les raisons de cette dégradation de la voirie à Tournai et de ses alentours. S’agit-il d’un manque de moyens ?

    Est-ce dû au fait que ces tronçons soient passés sous la coupe de la Région ?

    Comment Monsieur le Ministre explique-t-il plus généralement que les routes étaient mieux entretenues lorsqu’elles relevaient de la compétence des provinces ?

    Lorsque la Région a décidé de reprendre la gestion de plusieurs centaines de kilomètres de routes provinciales, l’objectif principal restait une simplification.

    Déjà en 2013, d’aucuns relevaient que les routes gérées par les provinces n’étaient pas en si mauvais état et que la majorité des plaintes des communes concernant l’état de la voirie était destinée aux routes régionales.
  • Réponse du 29/03/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    La teneur de cette question est assez étonnante.

    En effet, le 1er janvier 2015, 576 km de voiries provinciales ont été transférés à la Région.

    Il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que, malgré les disparités suivant les sections concernées, la plupart de ces voiries n'étaient pas dans un état optimal, avec des conséquences en termes de réhabilitation et d'entretien qui s'avèrent plus impactantes que pour la majorité des voiries régionales.
    Ce n'est pas une surprise, puisque c'est un transfert qui devait s'opérer, depuis des années déjà.

    Beaucoup de provinces ne se donnaient plus la peine d'investir dans un patrimoine qu'elles allaient devoir céder à la Région. Une seule exception existe, dans le chef de la province du Brabant wallon qui a souhaité affecter 1,5 million d’euros, en 2016, à la réfection de certaines routes provinciales brabançonnes transférées à la Wallonie.

    Par ailleurs, la structure de certaines voiries provinciales ne correspond pas aux standards d’une voirie régionale, ce qui demande une intervention plus lourde en cas de réhabilitation.

    Le transfert a constitué une charge complémentaire importante tant en terme de budget que de ressources humaines pour l’Administration régionale des routes.

    Pour rappel, à ce sujet :
    - Avant 2015, au niveau des ressources humaines, il y avait près de 100 agents provinciaux affectés aux voiries qui pouvaient, dès lors, solliciter un transfert vers la Région wallonne.

    Le 1er janvier 2015, seuls 23 agents ont rejoint la Direction générale opérationnelle des Routes et des Bâtiments.
    - Du point de vue budgétaire, 2.3 millions d’euros complémentaires ont été affectés au budget d’entretien ordinaire des voiries régionales dans leur ensemble, et donc sans en faire une enveloppe spécifique pour les anciennes voiries provinciales.

    Toutes ces anciennes routes provinciales font désormais partie du réseau routier régional.

    Mes services remettent donc progressivement ces voiries à niveau, en fonction des disponibilités budgétaires et de l’objectivation et de la priorisation des besoins en investissement routier.

    Je rappelle aussi qu’avant la reprise de ces voiries par la Région, une demande de reprise sur base volontaire a été adressée aux communes. Dans le cas de Tournai, la commune n’a pas marqué de volonté en ce sens.

    Plus globalement en ce qui concerne le réseau géré par la Direction des Routes de Mons, ce sont 200 km de voiries provinciales qui sont venus s’ajouter aux 800 km de voiries régionales.

    200 km d’autoroutes gérés, avec un apport de seulement 5 agents en provenance de la province transférée sur base volontaire.

    50 km de voiries provinciales ont par contre été transférés à diverses communes.