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Le respect du bien-être animal dans les élevages

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 865 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 13/03/2018
    • de PREVOT Patrick
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Le 20 février dernier, le collège de producteurs wallons a organisé un après-midi de réflexion au sujet du bien-être animal dans l'élevage avec pour objectif de mettre en avant des pistes qui répondent aux nouvelles attentes des consommateurs en la matière.

    Cet après-midi-là, Bruno Cardinal, représentant de la direction de la qualité, spécialisé en bien-être animal, a donné les chiffres des plaintes déposées envers les élevages et abattoirs en 2017. Parmi ces plaintes, seules celles jugées pertinentes par l'unité du bien-être animal (UBEA) ont fait l'objet d'un contrôle.

    Qu'est-il ressorti de cet après-midi de réflexion ? De nouvelles mesures sont-elles à l'étude afin de tenter de répondre au mieux aux nouvelles attentes des consommateurs en la matière ? Dans l'affirmative, quelles sont-elles ?

    Quels sont les critères de pertinence d'une plainte définis par l'UBEA?

    On a tous en mémoire les images volées dans un élevage de porcs en Espagne ou celles dévoilées en Flandre à l'automne dernier. En Wallonie, quelle est la stratégie utilisée par l'UBEA pour contrôler les élevages ? A-t-elle identifié des situations problématiques depuis sa création et, le cas échéant, quel a été le suivi apporté à ces dossiers ?

    On rappellera que la dégradation des soins apportés aux animaux est un signe visible du malaise social vécu par les éleveurs. Y a-t-il une stratégie particulière mise en place en amont pour prévenir ce type de situation ?
  • Réponse du 03/04/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’administration ainsi que le Cabinet du Ministre du Bien-être animal, ont eu l’occasion de participer à l’après-midi évoquée. La rencontre a été constructive.

    Tant les éleveurs que les consommateurs semblent être demandeurs d’une mise en lumière des produits wallons d’excellence sur le plan du bien-être animal, ce qui peut se réaliser par des labels ou par de la transparence accrue au niveau de l’étiquetage.

    Des concertations à ce sujet ont déjà commencé avec le secteur de la viande, de manière incidente au moment de la signature visant à améliorer le bien-être animal dans les abattoirs. Il en ressortait que le secteur avait déjà entamé le chantier d’initiative, dans le cadre des cahiers des charges ou de labels déjà existants.

    En collaboration étroite avec le Ministre de l’Agriculture, le suivi des évolutions indispensables pour l’élevage wallon va se poursuivre.

    Pour la stratégie de contrôle, elle consiste à organiser tout d’abord une surveillance des élevages via des contrôles planifiés, qui sont réalisés par les agents de l’AFSCA. En cas de non-conformité, l’AFSCA transmet les informations à l’Unité du Bien-être animal (UBEA) qui, après une analyse de risque, programme une visite de contrôle. En 2017, l’Unité a reçu 89 informations de non-conformité.

    Ensuite, des contrôles sont effectués directement par les agents de l’Unité sur la base des plaintes reçues et en fonction de la même analyse de risque. Cette dernière tient compte prioritairement de l’urgence à intervenir pour l’animal. En 2017, 299 plaintes concernant des élevages ont été reçues par l’UBEA.

    Les données les plus récentes montrent une certaine augmentation des difficultés au sein des élevages puisqu’entre le 21 octobre 2017 et aujourd’hui, 146 plaintes ont déjà été encodées ainsi que 15 informations de non-conformité. Durant cet hiver, ce sont 74 contrôles, 18 procès verbaux et 6 saisies qui ont été réalisés dans des élevages. 32 bovins sont concernés par ces saisies.

    Il faut signaler que ces contrôles étant initiés sur base de plaintes, les constats de l’UBEA ne sont pas un reflet représentatif de la situation générale des élevages wallons, pour la majorité desquels les contrôles sont conformes aux normes en vigueur.

    Lors de leurs contrôles, les agents de l’Unité constatent régulièrement des infractions graves en matière de bien-être animal, qui peuvent trouver leur source dans des difficultés que rencontre le secteur agricole. Le Ministre en charge de l’Agriculture s’efforce quotidiennement de trouver des solutions pour améliorer leur situation, par son action régionale, mais également en portant la voix wallonne au niveau européen ou international.