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L'attention portée aux maladies "féminines" dans le Plan de prévention et de promotion de la santé

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 278 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 14/03/2018
    • de WAHL Jean-Paul
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Dans une réponse à une question écrite, les axes et thématiques prioritaires du Plan de prévention et de promotion de la santé ont récemment été dévoilés. Six axes ont ainsi été dégagés :

    - la promotion des modes de vie et des milieux favorables à la santé;
    - la prévention des usages addictifs et la réduction des risques;
    - la promotion d’une bonne santé mentale et du bien-être global
    - la prévention des maladies chroniques;
    - la prévention des maladies infectieuses et la promotion de la santé sexuelle et reproductive;
    - la prévention des traumatismes non intentionnels et la promotion de la sécurité

    Dans ce cadre, Madame la Ministre pourrait-elle nous dire comment la problématique des maladies « féminines » est abordée ? Quelle est la place réservée, dans ce plan, aux maladies touchant principalement, voire exclusivement les femmes telles que l’endométriose, le cancer du col de l’utérus ou encore le cancer des ovaires ?
  • Réponse du 04/04/2018
    • de GREOLI Alda

    Comme je l’ai déjà expliqué, le plan de prévention et de promotion de la santé a dans ses objectifs transversaux d’adapter les stratégies pour faire face aux inégalités sociales de santé. En adoptant la première partie du plan de promotion de santé, le Gouvernement wallon a marqué sa volonté de permettre à chacune et à chacun d’accéder à son plein potentiel de santé, et ce, quelles que soient sa position sociale, son origine et ses caractéristiques personnelles.

    Si certaines maladies sont typiquement féminines comme celles citées par l'honorable membre : l’endométriose, le cancer du col de l’utérus ou celui des ovaires, d’autres affections de santé touchent différemment les femmes que les hommes. C’est le cas par exemple de l’anxiété et de la dépression. Les femmes sont plus nombreuses à en souffrir tandis que les hommes sont plus fréquemment concernés par la consommation nocive d’alcool et de drogues, plus nombreux à mettre fin à leurs jours et à décéder pour une cause liée à la drogue. C’est le cas également de maladies inflammatoires ostéo-articulaires, telles que la polyarthrite rhumatoïde, qui touche les femmes deux fois et demie plus fréquemment que les hommes, à structure d’âge comparable. Les exemples qui attestent d’une inégalité sont nombreux.

    Le plan de prévention et de promotion de la santé tient non seulement compte de maladies féminines sur lequel la promotion de la santé pourrait avoir un impact. Il y est question par exemple d’étudier comment soutenir l’accès pour toutes au dépistage du cancer du col de l’utérus. La question de la vaccination contre le HPV est aussi une thématique que le plan de promotion de la santé aborde.

    Mais le plan de prévention et de promotion de la santé est surtout élaboré de façon à soutenir les acteurs dans des stratégies qui soient les plus adaptées selon leur public cible. Les actions décrites dans le plan devront être déclinées selon le genre, selon l’âge ou encore selon le niveau de littéracie en santé.

    Afin que les acteurs de promotion de la santé puissent adapter leurs actions en fonction du genre, il faudra veiller à développer en Wallonie des outils de diagnostic statistique basés sur des données genrées. C’est une demande qui revient à plusieurs reprises dans la proposition de plan issue de la consultation du secteur.