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Les terrains industriels multimodaux en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 334 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 14/03/2018
    • de WAHL Jean-Paul
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Suite à la décision de Zalando annoncée dans la presse de privilégier la piste hollandaise pour ses entrepôts plutôt que la Région wallonne, une des raisons évoquées est liée à l’absence de très grands entrepôts disponibles en Wallonie.

    Pourtant, les tarifs de l’immobilier sont en moyenne largement avantageux en Wallonie. Il faut compter sur des loyers annuels de 30 à 35 euros/m² pour un entrepôt en Wallonie et entre 50 et 55 euros/m²/an sur l’axe Bruxelles-Anvers, alors qu’ils tournent autour de 65 euros/m²/an à Rotterdam et dépassent les 70 euros/m²/an à Francfort

    Cependant, cet écart se resserre dès que l’on dépasse la taille d’entrepôt moyen comme c’était le cas en l’espèce pour Zalando. La position compétitive de la Wallonie s’affaiblirait fortement.

    Les Pays-Bas ont une bien plus grande réserve de terrains XXL pour des projets d’envergure tel que Zalando. C’est-à-dire des terrains de 10 à 15 hectares, immédiatement accessibles et équipés des infrastructures (voiries…) ad hoc, sur lesquels on peut construire à moindre coût (de plain-pied et néanmoins de grande hauteur…). En Wallonie, ces terrains prêts à l’emploi, d’une surface supérieure à 5 hectares, seraient bel et bien là, mais seulement dans le viseur et à un horizon de deux ou trois ans.

    Ces différences relayées par la presse m’amènent à relancer des questions relatives à la disponibilité de ces terrains prêts à l’usage pour la stimulation économique de notre Région et la création d’emplois.

    Existe-t-il à l’heure actuelle une cartographie reprenant les différents sites exploitables à fin commerciale et/ou industrielle pour la Région wallonne et, si oui, Monsieur le Ministre peut-il la partager? Dans l’affirmative, quel organe se charge de la publication régulière de ce type d’information ? Si cette cartographie existe, confirme-t-elle les données chiffrées par la presse ? Comment expliquer qu’un certain nombre de terrains ne soient disponibles qu’à un horizon de deux ou trois ans ?
  • Réponse du 04/04/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Développée en 2011 en partenariat ouvert par Wallonie Développement, l’AWEx et la DEPA (Direction de l’Équipement des Parcs d’Activités - SPW-DGO6), la base de données BSPACE (http://www.bspace.be) a fondamentalement une vocation promotionnelle et de mise en réseau des opportunités foncières (terrains et bâtiments) immédiatement disponibles et gérées par les opérateurs publics actifs dans l’accueil des activités économiques. Cette base est principalement destinée à l’information des sociétés désireuses de s’implanter en Wallonie. Cette base de données donne un accès direct aux possibilités d’implantations en Wallonie.

    À l’heure actuelle, la base de données contient une liste des parcs/zones d’activités économiques et infrastructures d’accueil (halls-relais, etc.) de Wallonie gérés par les huit Intercommunales actives sur le territoire wallon gérant l’aménagement et la gestion de ces différents parcs d'activité. Il s’agit de :
    * BEP (Province de Namur) ;
    * INBW (Province de Brabant Wallon) ;
    * IDEA (Province de Hainaut – Zone Mons-Borinage et Centre) ;
    * IDELUX (Province du Luxembourg) ;
    * IDETA (Province de Hainaut – Zone Tournai, Ath, Lessines) ;
    * IEG (Province de Hainaut – Zone Mouscron, Comines, Estaimpuis) ;
    * IGRETEC (Province de Hainaut – Zone Charleroi et Sud Hainaut) ;
    * SPI (Province de Liège).

    Un administrateur de données veille au bon fonctionnement général de la base de données au sein de la Direction de l’Équipement des Parcs d’Activités (SPW-DGO6) et la mise à jour des informations est assurée par chaque intercommunale pour la zone qui la concerne.

    En termes de disponibilité de terrains, même si certaines régions wallonnes sont moins avantagées que d’autres, 400 ha de grands terrains sont aujourd’hui disponibles en Wallonie. Par ailleurs, je me permets de rappeler l’existence du projet Sowafinal 3, grâce auquel 1 500 ha de terrains pourront être mobilisés. Bien entendu, la mobilisation d’un terrain ne se fait pas du jour au lendemain. Plusieurs initiatives ont été prises dans le but de faciliter les procédures et nous devons continuer à renforcer l’attractivité de notre région afin d’accueillir les candidats investisseurs étrangers.

    Enfin, il importe également de préciser que le terrain ne représente pas le seul critère de décision des investisseurs étrangers. En effet, d’autres facteurs interviennent comme, par exemple, les infrastructures dont la Région dispose, la qualité et la disponibilité de la main-d’œuvre wallonne, le climat social ou encore l’attractivité fiscale, pour n’en citer que certains.