/

La recherche et la compétitivité des entreprises wallonnes

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 338 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 14/03/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Les entreprises à la pointe de l’innovation sont automatiquement à l’avance sur la prise de décision et du coup ne doivent pas subir de nouvelles mesures.

    Au niveau de la Région wallonne, on peut constater avec satisfaction que le secteur de la chimie et de la pharmaceutique est en avance sur d’autres secteurs pour ce qui concerne l’innovation, le R&D et la formation de leur personnel.

    Ne faudrait-il pas les prendre comme exemple et inciter d’autres secteurs industriels à investir – eux aussi – plus dans la compétitivité, soit dans l’innovation, la R&D et la formation du personnel ?

    En effet, les économistes convergent pour dire que la compétitivité des entreprises ne dépend pas que de la masse salariale ou du prix de l’énergie, mais aussi d’autres facteurs tout aussi stratégiques, dont la volonté d’innover. Et il me semble que même si certaines entreprises prétendent innover, il ne suffit pas d’améliorer des produits existants sur le marché ou de les adapter, mais de développer de nouveaux produits de base qui peuvent être à l’origine d’un nouveau cycle conjoncturel significatif (au sens des cycles évoqués par l’économiste Kondratieff) .

    Vu les défis en matière de démographie, de santé, d’environnement, de climat… on aurait besoin d’innovations autres que marginales. Le Gouvernement wallon serait-il d’accord d’impulser pareille politique et d’y consacrer deux à trois fois plus de moyens, quitte à réduire des dépenses de consommation dont l’effet disparaitra dès que le produit ou le service aidé a été consommé ?
  • Réponse du 04/04/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Je rassure tout de suite : les innovations wallonnes ne sont pas que marginales, comme pourrait le laisser entendre la question.

    Nous avons en Wallonie des entreprises très innovantes dans des secteurs variés, c’est-à-dire pas uniquement dans le secteur de la chimie et du pharmaceutique, qui sont reconnues au niveau international pour leurs compétences et leurs capacités à innover. Certaines d’entre elles sont des leaders mondiaux. Nous n’avons pas à rougir.

    Bien sûr, nous pouvons et devons faire mieux encore et je m’y atèle.

    Je suis convaincu que l’innovation ne se limite effectivement pas à des secteurs et thématiques particuliers, mais doit être envisagée de manière globale et transversale.

    Il ne s’agit pas ici de multiplier les moyens alloués, mais de les utiliser de manière adéquate pour aider nos entreprises à développer une compétitivité à long terme et intégrer l’innovation dans leur modèle économique.

    À cet effet, ma politique donne la part belle au numérique qui est un défi considérable à mener afin de conserver cette compétitivité. Ce virage est mené de manière transversale, tous secteurs confondus et portés par plusieurs axes.

    Nous disposons également d’outils spécifiques dédiés à la sensibilisation et à l’intégration de l’innovation dans toutes les facettes du business modèle des entreprises (produits, services, ligne de production, approche client, gestion RH, management, gouvernance…). Des produits spécifiques permettant l’accès au financement de nos PME sont également mis à la disposition de nos entrepreneurs et sont régulièrement adaptés afin de correspondre au mieux aux besoins descellés sur le terrain.

    Je travaille enfin sur les nouveaux modèles économiques, notamment au travers de l’économie circulaire, l’économie de la fonctionnalité et de l’économie collaborative qui vont devenir des catalyseurs d’innovation et mener le tissu entrepreneurial à se réinventer.

    Enfin, dans le contexte budgétaire difficile que nous connaissons, j’ai tenu à préserver les moyens consacrés à la recherche dans les universités, mais aussi dans les hautes écoles, les centres de recherche et les entreprises.