/

Les diplômés sur le marché du travail

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 340 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 14/03/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    D’après des statistiques, 88,6 % des diplômés de l'université de Liège ont un travail dans leur branche un an après la fin de leurs études et 99 % après cinq ans.

    Les taux sont différents selon les facultés.

    C’est en sciences appliquées qu’on trouve le plus rapidement (97 %) contre 80 % en Lettres et en Philo.

    Par contre les agronomes de Gembloux font pâle figure.

    Notons que les dentistes et les médecins ne sont pas repris puisqu’ils continuent leurs études par des spécialisations. Les architectes font quant à eux presque tous des stages rémunérés auprès de confrères.

    Mais quelles sont les difficultés rencontrées par ceux qui n’ont pas trouvé d'emploi après un an ? Le manque d’expérience professionnelle ? Le peu d’offres d’emploi correspondant à leur formation ? Leurs profils ne correspondaient pas tout à fait au profil recherché ? Ou d’autres motifs… ?

    Monsieur le Ministre a-t-il demandé à ses services d’examiner la question ? Et d’y remédier si c’est possible ?
  • Réponse du 05/04/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Dans un premier temps, les chiffres cités par l'honorable membre (fournis par le service Alumni de l’Université de Liège) doivent être pris avec une certaine prudence, car le taux de réponse est seulement de 29 %.

    De cette enquête, il ressort, néanmoins, certains éléments pouvant expliquer les principales difficultés rencontrées par une partie des jeunes diplômés de l’ULG : le manque d’expérience professionnelle, le peu d’offres d’emploi correspondant à la formation, une concurrence accrue entre les profils identiques, le manque de maîtrise de langues étrangères ou encore la surqualification.

    Le FOREm, sur base de son étude annuelle, relève 3 obstacles majeurs auxquels doivent faire face les diplômés universitaires belges :
    - Les masters universitaires proposent trop peu de stages en entreprises par rapport à d’autres niveaux d’études. Les diplômés de masters manquent donc de repères par rapport au marché du travail ;
    - Pour certaines options, particulièrement dans les sciences humaines, la concurrence peut être forte pour certaines fonctions ;
    - Les diplômés de masters ont tendance à se montrer davantage exigeants quant aux opportunités offertes ;

    Remédier à cette situation passe par une triple responsabilisation :
    - Prise de conscience du FOREm qui se doit d’aider de façon ciblée et pragmatique les diplômés universitaires en appréhendant davantage leur réalité ;
    - Promotion accrue par le FOREm des différents incitants financiers destinés aux jeunes diplômés leur permettant d’acquérir une première expérience (PFI, Impulsion 12+, SESAM, Convention immersion professionnelle, etc.).
    - Meilleure prise en compte, par les futurs étudiants, des possibilités et débouchés offerts par le cursus universitaire choisi. C’est précisément dans ce sens que j’insiste sur l’intérêt d’orienter ses perspectives professionnelles en lien avec les métiers en pénurie et la digitalisation croissante du travail.

    Malgré les difficultés rencontrées par certains jeunes diplômés universitaires, un niveau d’étude élevé reste un des éléments prépondérants pour s’insérer rapidement sur le marché de l’emploi en Belgique.