La mise à l'emploi des demandeurs d'asile

• Session : 2017-2018
• Année : 2018
• N° : 345 (2017-2018) 1

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• Question écrite du 14/03/2018

  • de POTIGNY Patricia
  • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
  
  Pour les demandeurs d’asile, il n’est pas toujours évident de s’y retrouver dans notre dédale administratif en ce qui concerne la recherche d’un emploi.
  
  Les pouvoirs en place ont bien compris cette difficulté et ont décidé d’œuvrer pour « orienter plus rapidement et efficacement les demandeurs d’asile vers les services du FOREm ».
  
  Pour ce faire, l’Office wallon de l’emploi et de la formation et Fedasil ont annoncé vouloir une meilleure collaboration entre leurs services afin d’améliorer la communication et l’information auprès de ce public cible.
  
  Des séances collectives d’information et des permanences « inscriptions » sont ainsi organisées dans les différents centres d’accueil.
  
  Quelles sont les observations suite à la mise en place de ces dispositifs ? Ont-ils l’impact souhaité ? A l’avenir, envisage-t-on d’autres actions FOREm/Fedasil ou simplement de renforcer celles existantes ?
  
  Par ailleurs, même si depuis 2015, 8000 primo-arrivants se sont inscrit au FOREm, qu’en est-il en termes de formations suivies (hors français) et combien ont-ils réellement pu s’insérer dans le milieu professionnel ? Le dispositif « primo-arrivants » du FOREm donne-t-il des résultats satisfaisants ? En fonction des remarques ou attentes du terrain, des aménagements sont-ils prévus ?

• Réponse du 05/04/2018

  • de JEHOLET Pierre-Yves
  
  Suite à l’afflux des demandes d’asile de 2015-2016, un renforcement de la collaboration avec Fedasil s’est établi afin de faciliter :
  - les demandes de permis de travail,
  - l’inscription comme demandeurs d’emploi
  - l’information concernant l’offre de service du FOREm et le marché de l’emploi belge et régional
  
  Un dispositif d’insertion socioprofessionnelle a été mis en place pour la prise en charge spécifique de ce public. Dans ce cadre, des bilans socioprofessionnels sont réalisés afin d’identifier les compétences portées (recours aux screening, tests langues…) et les besoins. Des parcours orientés vers des prestations en adéquation avec les besoins à la fois en interne et chez des partenaires sont proposés aux bénéficiaires.
  
  En termes de résultats, parmi les primo-arrivants accompagnés en 2017 (soit 1.662 personnes), 719 sont rentrés en formation, soit au sein du FOREm, soit chez un partenaire du FOREm et environ 350 personnes ont trouvé un emploi soit environ 20 % de demandeurs d’emploi accompagnés. Ce chiffre est peu satisfaisant en termes d’insertion. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé, avec la Ministre de l’Action sociale, Alda Greoli, de confier à l’IWEPS une évaluation externe du parcours d’intégration et du dispositif d’insertion professionnelle. Les résultats de celle-ci sont prévus pour la mi 2019.
  
  D’ici là, je compte bien suivre de très près les résultats atteints par le FOREm via un monitoring régulier des actions développées. De plus, j’ai demandé au FOREm de renforcer les dispositifs accélérant et facilitant la mise à l’emploi de ce public notamment en recourant davantage aux stages de mise en situation professionnelle (MISIP), au Plan Formation Insertion (PFI), à l’alternance ou encore à la validation des compétences.