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La vétusté des canalisations d'eau

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 885 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 14/03/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Les canalisations de la Wallonie sont principalement visées dans l’évaluation faite par la Commission européenne. Doit-on être inquiet pour la santé de ± 900.000 Belges en ce qui concerne la qualité de l’eau ?

    C’est dans la récente proposition législative visant à garantir un accès à l’eau potable à l’ensemble des Européens que l’on trouve cette information.

    En Wallonie, on ne prend en compte que les taux de conformité avec les standards de santé (qualité microbiologique) et de confort (odeur, goût, calcaire). La Région wallonne n’a pas compilé ses chiffres en matière de risques sanitaires liés à l’eau.

    Comment peut-on à la fois respecter la directive européenne et s’entendre dire que l’eau présente des risques pour la santé ?

    Ne faut-il pas accélérer la cadence en matière de rénovation et de remplacement du réseau vétuste afin de garantir durablement la qualité de l’eau et afin de réduire les pertes sur réseau ?
  • Réponse du 05/04/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Parmi les paramètres imposés par la directive européenne relative à l’eau destinée à la consommation humaine, tous ne sont pas à l’origine de maladies. C’est essentiellement les paramètres microbiologiques qui sont potentiellement concernés, sachant que toutes les bactéries recensées ne sont pas pathogènes. L’étude européenne s’est basée sur les jours d’absence dus à une maladie infectieuse d’origine potentiellement hydrique, ce qui induit un degré d’incertitude assez conséquent.

    Les normes actuellement imposées en Wallonie demeurent très généralement plus strictes que les recommandations sanitaires établies par l’Organisation mondiale de la Santé.

    C’est au niveau des métaux et en particulier du plomb que le lien entre la vétusté des canalisations et la qualité de l’eau peut être fait. Pour rappel, la Wallonie a très tôt été dotée d’un réseau de distribution publique d’eau potable, à une époque où le plomb était abondamment utilisé pour les tuyauteries. Il subsiste encore actuellement plus de 15.000 raccordements en plomb et les distributeurs investissent chaque année pour leur remplacement.
    Outre ce paramètre, il n’y a aucun lien entre l’âge de la conduite et la qualité de l’eau qui y circule, il est donc erroné de croire que le renouvellement de nos réseaux impacterait la qualité de l’eau distribuée et diminuerait le risque sanitaire.

    Le secteur wallon de la distribution d'eau potable a investi 460 millions d’euros ces cinq dernières années dans le but d’améliorer la performance des réseaux et d’assurer leur pérennité. L’objectif actuel est de remplacer 1 % du réseau chaque année.

    La gestion actuelle du réseau, les investissements des distributeurs et ceux liés à la mise en place du schéma régional des ressources en eau et le monitoring qualitatif prévu par le Code de l’eau permettent d’assurer la distribution d’une eau de qualité, en quantité, tant maintenant que pour les générations futures.