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Le tri des déchets ménagers

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 886 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 14/03/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Le volume des déchets ménagers varient fortement d’une commune à l’autre : 53 kg/an/habitant pour la commune d’Amblève contre 214 kg/an/habitant pour la commune de Farciennes. Y a-t-il des explications à cela ? Comment cela se fait-il que dans une commune on atteigne un résultat et qu’on en soit loin dans l’autre commune ?

    La moyenne est quant à elle de 148 kg/an/habitant. Mais il faut faire attention, certaines communes comptabilisent les déchets municipaux récoltés dans les poubelles publiques dans le total. Une moyenne c’est une chose, et les élèves qui font le moins d’efforts profitent des efforts des bons élèves. Ne faut-il pas fixer comme objectif les 100 kg/habitant à respecter dans chaque commune ?

    Mais il reste beaucoup de travail si la Wallonie veut atteindre l’objectif de 100 kg/an/habitant en 2025. Monsieur le Ministre pense-t-il que le calendrier est réaliste ou l’objectif doit-il être revu ?

    Une collecte séparée des déchets organiques ou le passage des sacs-poubelle aux conteneurs à puce sont des options qui pourraient rencontrer l’objectif européen de 70 % de taux de recyclage pour 2030. Mais même si certaines communes ont pris les devants, d’autres ne bougent toujours pas. Quels incitants faut-il encore pour les faire bouger ?
  • Réponse du 05/04/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les principales variables explicatives des performances des communes en matière de production de déchets dépendent essentiellement de la typologie des communes (résidentielle, industrielle, agricole, urbaine ou touristique) et des différents modes de tarification (au poids, au volume ou non incitatif). La tarification incitative au poids est la plus performante et, au final, moins chère pour l’habitant que la tarification au volume vu la diminution substantielle des quantités collectées.

    La collecte sélective des déchets organiques a également une importance capitale dans la réduction des quantités d’ordures ménagères brutes (OMB) et représente encore un potentiel futur important. La part de la fraction fermentescible présente dans les OMB représente, lorsqu’elle n’est pas séparée sélectivement, en moyenne 60 % du poids de celles-ci.

    Ces éléments suffisent bien souvent à expliquer les variations actuelles des quantités de déchets non triés collectés par habitant, d’une commune à l’autre. Les actions de prévention peuvent également jouer un rôle.

    Ces éléments se vérifient au regard des statistiques déchets 2016. La quasi-totalité des 95 communes ayant en 2016 moins de 100 kg d’ordures ménagères résiduelles par habitant se situe dans les provinces du Luxembourg, de Liège ou de Namur. Une grande partie des communes de ces provinces collectent leurs déchets résiduels en conteneurs à puce et/ou effectuent en même temps la collecte des déchets organiques. 9 communes du Hainaut et 1 du Brabant wallon se retrouvent également en dessous de 100 kg d’ordures ménagères résiduelles par habitant en 2016, car elles ont opté pour les mêmes choix stratégiques.

    Le Plan wallon des déchets – ressources prévoit de généraliser la séparation de la fraction organique des OMB d’ici 2025 soit par compostage à domicile ou de quartier, soit par collecte sélective. La collecte en porte-à-porte fait d’ailleurs l’objet maintenant d’un subside à la tonne (jusqu’en 2025), et des aides sont également octroyées pour la mise en place de conteneurs collectifs enterrés.

    À côté du renforcement de la prévention, la généralisation de la collecte sélective de la fraction plastique des déchets ménagers à la charge de Fost-Plus devrait contribuer également de manière significative à l’objectif.