à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
J’ai interrogé précédemment Monsieur le Ministre au sujet des suites du Plan Maya.
Dans sa réponse, il m’indiquait qu’en 2016, la DGO3 a revu les modalités de soutien à la formation en apiculture.
Afin de tendre vers une apiculture responsable, moderne, durable, l’organisation et le subventionnement des formations ont été revus pour garantir la qualité des cursus grâce à, notamment, un socle minimal de compétences et la formation pratique.
Dans ce même état d’esprit, Monsieur le Ministre m’a précisé qu’un subside peut-être octroyé aux sections apicoles qui organisent des conférences afin d’assurer une formation continue et d’inciter les nouveaux apiculteurs à demeurer dans lesdites sections.
Par ailleurs, il a ajouté que le Plan Maya n’est certainement pas terminé : il se veut en effet un outil récurrent et adaptatif ayant pour objectif de sauvegarder les populations d'abeilles et d'insectes butineurs en Wallonie. C’est une démarche multi-acteurs qui vise l’implication des apiculteurs, mais également des pouvoirs subordonnés (communes / provinces), des particuliers, des écoles, des agriculteurs, etc. Dans les années à venir, des engagements ciblés continueront à être développés en lien avec la réalité de terrain de chacun de ces acteurs.
Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer si le succès à la formation en apiculture a été rencontré en 2017 ? Combien d’apiculteurs installés durablement ont été formés en 2017 ? Combien de nouveaux apiculteurs dénombre-t-on en 2017 ? A-t-il eu des retours suite à la révision des modalités de soutien à la formation en apiculture ?
Peut-il m’indiquer quelles sections apicoles ont bénéficié de subsides ? Et pour quel montant ?
Peut-il m’indiquer quels sont les engagements pour 2018 ? Comment se déroulent les concertations avec les différents acteurs ? À quelle fréquence les rencontre-t-il ? Quelles sont leurs principales demandes ?
Réponse du 03/04/2018
de COLLIN René
La DGO3 a pris la succession de la DGO6 pour la gestion de la formation en apiculture subsidiée au 1er septembre 2016. Un budget annuel de 250.000 euros par an, géré par appel à projets, est destiné à l’organisation de quatre types de cours : des cours d’initiation, de base, de spécialisation et des conférences.
Les cours d’initiation, une nouveauté, servent à orienter les candidats apiculteurs afin d’éviter les inscriptions hasardeuses.
Les cours de base sont destinés à former des apiculteurs autonomes en phase avec les contraintes actuelles de l’élevage des abeilles. L’encadrement humain et matériel est renforcé par rapport au passé et un socle minimal de compétences a été édicté, devant servir de base pour l’élaboration des programmes de cours.
Les cours de spécialisation visent à approfondir les connaissances des apiculteurs expérimentés sur des thèmes pointus comme l’élevage des reines. Enfin, les conférences visent à former et informer les apiculteurs en continu.
Les deux premiers appels à projets réalisés jusqu’à présent ont connu un beau succès. Qualitativement, une hausse marquée de la qualité et de l’homogénéité du contenu et de l’encadrement pratique des cours de base a été observée, de même qu’une augmentation de l’encadrement pratique.
À raison de 10.000 euros et 20 élèves en moyenne par centre de formation, ce sont 20 nouveaux projets de cours de base qui pourraient être soutenus chaque année.
Voici le bilan de l’appel à projets 2017 : - cours d’initiation : 2 sélectionnés pour un budget de 2.309,00 euros ; - cours de base : 21 sélectionnés pour un budget de 214.544,00 euros, soit environ 400-450 élèves ; - cours de spécialisation : 5 sélectionnés pour un budget de 12.500,00 euros ; - conférences : 118 sélectionnées pour un budget de 16.756 euros.
Je suis heureux de constater que les porteurs de projets se sont impliqués et parfaitement adaptés aux exigences du nouveau système de subventionnement.
Pour ce faire, mon administration a concerté le secteur et organise encore annuellement une réunion avec les ruchers-écoles, afin de discuter du système existant et de poursuivre son amélioration continue, notamment en matière de simplifications administratives.
De l’avis de la majorité des participants, le système est à présent sur les rails fiable, répond aux besoins et garantit un bon niveau de qualité de la formation apicole en Wallonie.
Pour conclure, les équipes pédagogiques des ruchers-écoles attendent avec impatience l’appel à projets 2018, qui devrait survenir dans les jours qui viennent.