/

Le rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire sur le thiaclopride

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 911 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 15/03/2018
    • de MORREALE Christie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    L'Agence nationale de sécurité sanitaire française a recommandé, ce lundi 5 mars, dans un rapport d'étape de réduire « au maximum (les) usages » du thiaclopride dès 2018, « compte tenu de ses caractéristiques de danger, de l'accroissement important de son utilisation constatée au cours de la période 2010-2015. » 

    Cet insecticide est présumé toxique pour la reproduction humaine. C'est un « perturbateur endocrinien suspecté » et considéré comme susceptible de provoquer le cancer, selon le rapport de l'Anses et l’avis 9241 du Conseil supérieur de la santé. Il pointe également les « incertitudes liées aux expositions cumulées avec d'autres produits phytopharmaceutiques ou biocides (insecticides, produits contre les rongeurs) ».

    Depuis 2002, l’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA) a classé le thiaclopride en catégorie 2 (à savoir, substance suspectée d’être cancérigène pour l’homme), l’ECHA (l’Agence européenne des produits chimiques) a fait une proposition de classification cancérigène et reprotoxique de catégorie 2.

    Une étude in vitro a montré les effets cytotoxiques du thiaclopride lors de la division cellulaire des lymphocytes humains (In vitro investigation of the genotoxic and cytotoxic effects of thiacloprid in cultured humain peripheral blood lymphocytes, juin 2014, dans « Environ Toxicol »).

    Alors que l’attention de tous semble concentrée sur les 3 molécules visées par le moratoire européen et la récente étude de l’EFSA, d’autres molécules peuvent également représenter un danger immédiat. Monsieur le Ministre prévoit-il, à travers l’arrêté qu'il prépare, des dispositions concernant cette molécule spécifique ?

    Suite aux nombreuses auditions que nous avons pu organiser, nous avons pu constater que l’utilisation principale du thiaclopride est dans le domaine horticole. Dès lors, des recherches sont-elles en cours afin de trouver des alternatives à cette molécule ?
  • Réponse du 05/04/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le rapport de l’Agence nationale française de sécurité sanitaire recommande de réduire au maximum les usages de cette substance.
    La réduction des usages de produits phytopharmaceutiques est la finalité de la lutte intégrée qui est une obligation pour tout producteur.
    Cette substance spécifique, pointée comme possible cancérigène et perturbatrice endocrinienne par plusieurs institutions est bien visée dans l’arrêté en préparation.

    Pour ce qui concerne la recherche d’alternatives, la question relève des compétences du Ministre de l’Agriculture.