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La pénurie de conseillers au FOREm

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 356 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 15/03/2018
    • de POTIGNY Patricia
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    En février 2017, l’administratrice générale du FOREm, Marie-Kristine Vanbockestal, accordait une interview au journal Le Soir dans laquelle elle faisait état du manque de conseillers au FOREm.

    L’organigramme comptabilisait 425 conseillers. Or, pour garantir un accompagnement personnalisé, il aurait fallu engager 200 employés supplémentaires pour assurer cette fonction tout en élargissant le cadre du profil recherché.

    Selon Mme Vanbockestal, aux conseillers assistants sociaux, psychologues et sociologues, il faudrait compléter ce panel de compétences par d’autres spécialisations visant par exemple les nouveaux métiers.

    Cependant, à l’époque, malgré trois procédures de recrutement et les moyens financiers utiles pour procéder à ces engagements, le FOREm peinait à recruter ces conseillers.

    Au jour d’aujourd’hui, où en est-on ? Les postes vacants ont-ils été comblés ? Dans le cas contraire, quels sont les moyens mis en œuvre pour arriver à respecter le cadre prévu par le décret ?

    Le prédécesseur de Monsieur le Ministre avait parlé, d’une part, d’automatiser certaines tâches et, d’autre part, « d’un suivi très serré du plan du personnel – un plan de personnel pluriannuel avec un reporting extrêmement régulier vers le Comité de gestion ». Qu’en est-il ?

    Mme Vanbockestal était également en faveur d’une formation spécifique à l’accompagnement des demandeurs d’emploi. Où en est ce projet ?
  • Réponse du 05/04/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Dès mon entrée en fonction, j’ai souhaité rééquilibrer la répartition des RH au FOREm. En effet, en 2017, sur plus de 4 600 agents, seuls 390 ETPL accompagnaient les demandeurs d’emploi, ce qui représente environ 8 % du personnel. Pour une fonction centrale au regard du cœur métier du FOREm, ce ratio est insuffisant.

    Pour y voir plus clair, j’ai demandé au FOREm d’établir un plan prévisionnel RH et d’assurer un reporting régulier au niveau de l’affectation RH. L’objectif est de se baser sur ces outils pour augmenter le nombre d’agents en contact direct avec les bénéficiaires (demandeurs d’emploi et entreprises) et pouvoir ainsi consacrer davantage de RH à l’insertion des demandeurs d’emploi.

    Concernant les recrutements des conseillers, quatre appels, un par direction territoriale, ont été lancés fin 2017 et de nouveaux recrutements devraient avoir lieu à partir de mai 2018. En outre, une réserve contractuelle constituée précédemment a été réactivée. À ce jour, 21 candidats sont identifiés comme lauréats et devraient entrer prochainement en fonction.

    Par ailleurs, deux nouveaux tableaux de bord de suivi de l’allocation des Ressources humaines en réponse aux priorités stratégiques du FOREm ont été élaborés, un trimestriel et l’autre annuel.

    Enfin, concernant la création d’un cursus spécifique au métier de conseiller, c’est un projet qui ne me convainc pas. En effet, être conseiller nécessite, certes des compétences relationnelles, de communication, etc., mais surtout, une bonne connaissance du marché de l’emploi et une orientation résultats. Ces éléments ne s’apprennent pas en cours, elles s’acquièrent sur le terrain, dans la pratique, en étant en contact quotidiennement avec les demandeurs d’emploi et les entreprises. J’estime donc que renforcer la formation des agents en place ou des futures recrues est davantage pertinent. C’est d’ailleurs en ce sens que j’ai demandé au FOREm d’avancer.