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L'apprentissage d'une deuxième langue par les demandeurs d'emploi

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 354 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 15/03/2018
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Nous sommes tous convaincus que la maitrise d’une deuxième langue représente un atout de plus dans la recherche d’un emploi.

    La presse nous indique qu’une étude du FOREm sur les connaissances linguistiques sur base des opportunités d’emploi indiquait qu’au minimum une offre d’emploi sur cinq était liée à une condition de connaissance d’une langue étrangère. Et ce pourcentage ne fait qu’augmenter en fonction du niveau du diplôme. 

    Or Wallangues a été présenté comme un projet phare et intégré dans le Plan Marshall 4.0, mais le nombre d’heures passées par des apprenants du FOREm y est en diminution. En effet le nombre d’heures de connexion en néerlandais est passé, en un an, de 7.253 h à 5.048 h, de 5.216 h à 3.551 h en anglais et de 408 h à 345 h en allemand. Seules les heures en français ont augmenté, passant de 268 h à 372 h.

    Pour quelles raisons Monsieur le Ministre explique-t-il cette forte baisse ?

    Quelles mesures éventuelles pense-t-il mettre en place pour inciter à plus d’apprentissages de langues pour les demandeurs d’emploi et augmenter ainsi leurs chances de retrouver un emploi ?
  • Réponse du 05/04/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Il est vrai que les emplois dits « de cadre » sont exigeants en matière de connaissance d’une seconde voire d’une troisième langue, mais d’autres types d’emplois peuvent l’être tout autant. Je pense par exemple aux accompagnateurs de train SNCB, aux employés des parcs d’attractions ou toutes les personnes activent dans l’HORECA et le tourisme.

    L’information qui est passée dans les médias et qui indiquait une diminution du nombre d’heures sur Wallangues ne visait que le nombre de personnes qui, dans le cadre de leur formation, étaient directement coachées par un formateur et donc inscrites en tant que « stagiaires » sur la plate-forme (partie de la plate-forme invisible aux citoyens utilisateurs).

    Un rappel à l’ordre a été envoyé dans tous les centres afin que le coaching via Wallangues soit maintenu dans le cadre des formations FOREm. Le suivi du mois dernier montre déjà un changement positif.

    Il est néanmoins vrai que le nombre de stagiaires en formation langue générale et des métiers de bureau a sensiblement varié, et parfois diminué les 3 dernières années, comme l’attestent les évolutions suivantes :
    Modules de langue générale du niveau débutant à intermédiaire (A1) :
    Nombre de stagiaires en 2015 : 1 020
    Nombre de stagiaires en 2016 : 1 682
    Nombre de stagiaires en 2017 : 1 585

    Modules de langue générale et spécialisée métier de bureau de niveau intermédiaire à avancé :
    Nombre de stagiaires en 2015 : 2 141
    Nombre de stagiaires en 2016 : 1 919
    Nombre de stagiaires en 2017 : 1 655

    Les raisons de cette diminution ne sont pas entièrement objectivables, mais des pistes d’explication sont avancées :
    - Une communication non ciblée sur les langues et sur les profils qui en ont besoin ;
    - Les diplômés du supérieur n’ont pas toujours une bonne image du FOREm et ne s’orientent pas vers une offre de formation FOREm ;
    - Le manque de réactivité du FOREm qui ne permet une entrée en formation rapide. Il faut souvent plusieurs mois avant de pouvoir entrer en formation.

    Au vu de ces résultats, j’ai demandé au FOREm de revoir leur plan langue et les pistes d’amélioration suivantes sont en cours d’analyse :
    - Amélioration de l’agilité et de la flexibilité de l’organisation générale au FOREm.
    * Rendre les centres plus proactifs en termes d’entrées individuelles et proposer des parcours de formation avec durée variable et entrée permanente, mettre en place plus de pédagogie différenciée
    - En matière de communication et d’adressage :
    * Communication langue plus ciblée ver les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur
    * Sensibiliser largement les conseillers aux langues