Le dispositif "Well'Camp" et l'encadrement des camps de jeunes en Wallonie
- Session : 2017-2018
- Année : 2018
- N° : 259 (2017-2018) 1
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Question écrite du 15/03/2018
- de POULIN Christine
- à DE BUE Valérie, Ministre des Pouvoirs locaux, du Logement et des Infrastructures sportives
Une commune wallonne a récemment pris des mesures pour contrôler le nombre de camps de jeunes organisés sur son territoire durant la période estivale afin de “limiter les nuisances” et éviter des problèmes entre jeunes et riverains.
Depuis 2007, le dispositif Well'Camp poursuit précisément un objectif de meilleure cohabitation entre les mouvements de jeunesse en camp, les riverains et les communes grâce à une personne-relais. Ce dispositif sera-t-il reconduit en 2018 ?
Madame la Ministre peut-elle par ailleurs nous faire part de son évaluation pour 2017 ?
Enfin, cette décision communale isolée n’exprime-t-elle pas le besoin plus général d’un nouveau travail de sensibilisation, voire de médiation entre mouvements de jeunesse et communes d’accueil sachant que de nombreux groupes de jeunes peinent à trouver des endroits de camp ? Quel est son point de vue à ce sujet ?
Réponse du 04/04/2018
- de DE BUE Valérie
Tout comme l'honorable membre, j’ai appris que le Bourgmestre de la Commune de Couvin avait pris des mesures pour contrôler le nombre de camps de jeunes organisés sur son territoire durant la période estivale afin de « limiter les nuisances et éviter les problèmes entre jeunes et riverains ».
Différentes plaintes de riverains ont été déposées : des barrières laissées ouvertes suite au passage de scouts sur leurs terrains privés, ce qui entraînait une échappée de quelques ruminants qui déambulaient sur la voie publique avec les risques inhérents à la situation ; des vergers abimés…,
Dans ce contexte, j’ai appris que Monsieur le Bourgmestre a décidé de réduire le nombre de camps sur sa commune : il y en a eu 113 en 2017, il y en aura au maximum 60 en 2018. De plus, ils ne pouvaient s’installer à moins de 100 mètres de toute habitation ; désormais, ce sera 200 mètres.
L’organisation des camps d’été sur la commune est une prérogative du bourgmestre avec laquelle il ne m’appartient pas d’interférer. Cependant, j’ai pu entendre que la réduction du nombre des camps d’été était déplorée par beaucoup de personnes, surtout les cultivateurs qui louent leurs prés aux mouvements de jeunesse et les commerçants locaux.
Cette décision communale est isolée et des solutions moins radicales existent. Ainsi, l’administration m’a informé que la commune de COUVIN ne souscrivait pas à l’opération « Well’Camp » alors qu’elle remplit toutes les conditions pour en bénéficier. Pourtant, ce dispositif initié en 2007 poursuit précisément un objectif de meilleure cohabitation entre les mouvements de jeunesse en camp, les riverains et les communes grâce à une personne-relais.
L’intérêt des communes concernées par la mesure ne se dément pas au fil des ans.
En 2017, sur base des justificatifs fournis, 31.112,87 euros ont été versés aux 35 communes ayant effectivement engagé au moins un étudiant-relais.
Aussi, convaincue de l’intérêt du projet Well’Camp, j’ai décidé de continuer de le soutenir pour cette année 2018. Cette année, un budget de 54.000 euros sera alloué. J’ai invité l’administration à procéder à l’appel à candidatures auprès des communes de Wallonie dans le courant du mois d’avril. De plus, j’ai marqué mon accord pour y inclure l’offre de formation de personnes-relais financée par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Concrètement, l’offre de services proposée en 2018 aux communes demanderesses s’apprécie par rapport aux années antérieures puisqu’à la participation significative de la Wallonie au salaire de l’étudiant-relais à concurrence de 4,36 euros par heure prestée, s’ajoutera la possibilité pour elles de souscrire à un module de formation pour l’étudiant-relais.
J’espère que la Commune de Couvin saura profiter de cette opportunité et éventuellement revenir sur certaines décisions récentes.