/

Le projet "Générations terre"

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 348 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 20/03/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Trois parcs naturels ont collaboré avec Monsieur le Ministre concernant le projet "Générations Terre":
    * le parc naturel des Vallées de la Burdinale et de la Mehaigne
    * le parc naturel de la Vallée de l’Attert
    * le parc naturel des Plaines de l’Escaut

    L’idée de ce projet est de mettre en place une task force qui regroupe les agriculteurs, les éleveurs, les organismes de formation agricole, les citoyens, etc., afin de trouver des alternatives sur mesure aux produits phytosanitaires.

    Ces trois parcs sont des lieux où les gens sont déjà sensibilisés à la protection de la biodiversité. Par la suite Monsieur le Ministre espère associer au projet d’autres parcs naturels wallons.

    Il s’était déjà déclaré, en 2016, sans pour autant avancer de date, favorable à une agriculture wallonne 100 % bio.

    Sur base de quels critères objectifs, ces trois parcs naturels ont-ils été choisis, alors que d’autres parcs naturels ne sont pas pris en considération ?

    Est-ce qu’on peut comprendre ses propos en matière d’agriculture 100 % bio, comme objectif à atteindre prioritairement et plus rapidement dans les parcs naturels ?
  • Réponse du 17/04/2018
    • de COLLIN René

    Le projet évoqué« Générations Terr » » a été lancé le 05 mars dernier avec les trois Parcs Naturels volontaires (le Parc Naturel Vallée de l’Attert, le Parc Naturel des Plaines de l’Escaut et le Parc Naturel Burdinale-Mehaigne). Ce projet vise à établir des synergies entre l'ensemble des acteurs concernés - agriculteurs, gestionnaires du Parc Naturel, services d'encadrement et de recherche, administrations, syndicats agricoles et citoyens… - à l'échelle d'un Parc Naturel afin d'améliorer la durabilité des pratiques agricoles, notamment par une diminution progressive et accompagnée des produits phytosanitaires. La contribution des agriculteurs sera volontaire.

    Actuellement, le projet en est à ses débuts. Cependant et sous mon impulsion, l’ensemble des services que la Région peut fournir, via ses centres pilotes, l’administration et le centre wallon de Recherches agronomiques, sont à disposition des volontaires pour leur fournir un conseil technique personnalisé, objectif et surtout gratuit. L’objectif du projet est de réduire le recours aux intrants de 30 % dans les 2 ans et de 50 % endéans les 5 ans. L'objectif final, à long terme, est, évidemment, d’aller le plus loin possible dans la suppression.

    Cette initiative a donc pour objectif de durer au moins 5 ans.

    Le choix des Parcs Naturels s’est fait en collaboration avec la Fédération des Parcs Naturels. L’objectif étant de cibler des zones qui présentent des différences en termes de type d’agriculture et de spéculations.

    Le Parc Naturel d’Attert est un Parc qui est principalement occupé par l’élevage, tandis que les deux autres parcs, le Parc Naturel Burdinale-Mehaigne et le Parc Naturel des Plaines de l’Escaut sont des parcs qui sont plus orientés vers les grandes cultures.
    Bien entendu, les autres Parcs ne sont pas exclus de la dynamique. Ceux qui seraient intéressés pourront s’associer au projet en se manifestant auprès de la fédération des Parcs.

    Un comité de pilotage de ce projet a été mis en place, il comprend la fédération des parcs naturels, l’administration, les trois parcs concernés à ce jour et mon Cabinet. La mission de ce comité est de proposer un cadre général pour la mise œuvre du projet.

    La Wallonie soutient depuis de nombreuses années les centres pilotes qui ont dans leur mission de base d’encadrer le secteur agricole, par type de culture, pour une meilleure efficacité et un meilleur rendement de celles-ci. Cette mission va de pair avec la diffusion et la vulgarisation des procédés techniques qui permettent la réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques.

    Il n’est pas question ici de passer l’ensemble du territoire des Parcs en100 0 % BIO. La réduction de l’usage des produits phyto sanitaires doit se faire en agriculture conventionnelle comme en agriculture BIO. Les deux systèmes étant complémentaires, il ne s’agit en aucun cas de les opposer sur ce projet, ni de pousser la totalité des agriculteurs à se convertir en BIO, cette démarche doit à mon sens rester volontaire.