Le rapport sur les perspectives économiques de 2018 à 2023 du Bureau fédéral du Plan

• Session : 2017-2018
• Année : 2018
• N° : 366 (2017-2018) 1

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• Question écrite du 23/03/2018

  • de LEFEBVRE Bruno
  • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
  
  Le Bureau fédéral du Plan vient de boucler son rapport sur les perspectives économiques de 2018 à 2023. Il est une pièce importante à la préparation du nouveau Programme de stabilité que la Belgique doit présenter à la Commission européenne en juin.
  
  Le Bureau fédéral du Plan prévoit la création de 40.000 emplois par an pour les six prochaines années, malgré une croissance du PIB anémique.
  
  Les dernières années avaient vu le rythme de créations nettes d’emplois par an varier entre 45.0000 et 60.000 unités. Sur la période 2018-2023, période prise en compte pour ces perspectives économiques, le nombre d’emplois créés va grimper de 240.000 unités : le nombre de salariés dans le secteur privé devrait grimper de 176.000 unités, le nombre d’indépendants de 54.000 et le nombre de fonctionnaires de 10.000 unités.
  
  La moyenne de 40.000 emplois créés par an se situe dans la moyenne supérieure d'un point de vue historique, compte tenu d'un taux de croissance du PIB assez faible (une moyenne de 1,4 % sur les dernières années de la période 2018-2023).
  
  Malheureusement, les prévisions du Bureau concernant la croissance du PIB ne sont pas aussi optimistes. En effet, celle-ci ne devrait plus atteindre que 1,3 % en 2023.
  
  Monsieur le Ministre a-t-il pris connaissance de cette étude ? Dans l’affirmative, quels sont les facteurs qui expliquent ce gain ?

• Réponse du 19/04/2018

  • de JEHOLET Pierre-Yves
  
  Le Bureau fédéral du Plan prévoit la création de 40 000 emplois par an pour les 6 prochaines années, malgré une faible croissance du PIB.
  
  Si la croissance économique est importante pour soutenir l’emploi, force est de constater que le lien entre croissance économique et création d'emploi n'est plus si net que par le passé.
  
  Il faut donc également travailler sur la croissance « labour-intensive », c’est-à-dire viser une situation où un taux de croissance faible va de pair avec une création nette d'emploi. Il s’agira par exemple de développer les emplois liés aux soins des personnes, notamment en lien avec le vieillissement de la population.
  
  Mais ce qu’il faut également retenir de ce rapport, c’est le record historique de création d’emplois qui s’annonce pour les 6 prochaines années. C’est une opportunité unique que nous devons tous saisir.
  
  Nous devons avoir de l’ambition pour la Wallonie. Le plein-emploi est à notre portée à condition que tous les acteurs wallons prennent leur responsabilité.