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Les zones 30 en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 936 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 23/03/2018
    • de PREVOT Patrick
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    D'après les chiffres de l'Intérieur, en l'espace de 4 ans (2012-2016), le nombre d'infractions constatées pour excès de vitesse en zone 30 a augmenté de 52.7 % puisque nous sommes passés de 66.684 cas à 140.962.

    59 % de ces infractions ont été enregistrées en Flandre contre 31 % à Bruxelles et 10 % en Wallonie. Si ces chiffres paraissent révéler un comportement au volant rassurant de la part des Wallons, il en est, en fait, tout autre !

    En effet, les comportements des conducteurs wallons et flamands ne sont pas si différents puisque la vitesse moyenne enregistrée par ceux-ci en zone 30 est respectivement de 44km/h et 42.1km/h.

    D'après Vias, la sécurité routière en Flandre a une dizaine d'années d'avance sur la Wallonie et cela expliquerait la nette différence du nombre d'infractions constatées. En effet, d'après l'AWSR, on implante davantage de zones 30 en Flandre où la plupart des grandes villes ont déjà vu leur centre passer en zone 30.

    Comment Monsieur le Ministre réagit-il face à ce constat ?

    Peut-il chiffrer le nombre de zones 30 en Wallonie ainsi qu’en Flandre et à Bruxelles ?

    Comment explique-t-il que la Wallonie enregistre un tel retard par apport à la Flandre?

    Une augmentation du nombre de zones 30 en Wallonie est-elle prévue ? Dans l'affirmative, dans quelle mesure ? Monsieur le Ministre s'est-il fixé des échéances ?
  • Réponse du 19/04/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les comportements des conducteurs wallons et flamands dans les zones 30 sont relativement similaires. Les vitesses enregistrées en zone 30 sont proches.
     
    Selon les travaux présentés à l'atelier « gestion de la vitesse » de l'association européenne des administrations des routes (Conférence Européenne des Directeurs des Routes - CEDR), les comportements des usagers face aux limites de vitesse et aux contrôles routiers ne sont foncièrement pas différents d'un pays à l'autre et en tout cas, ils répondent aux mêmes processus notamment psychologiques.
     
    Les zones 30 ne font pas l'objet d'un inventaire centralisé. Toutefois, les zones 30 conviennent essentiellement aux quartiers résidentiels dans les villes et les abords d'école. La Wallonie disposant moins d'écoles et étant plus rurale que les 2 autres régions, le nombre de zones 30 est donc y moindre. Outre le nombre de zones, il s'agit aussi de tenir compte de l'étendue de la zone.
     
    Par ailleurs, une zone 30 ou une réduction de la limite de vitesse n'est pas un objectif en soit. En Wallonie, un guide procure une aide à la décision pour fixer la limite de vitesse la plus appropriée en fonction du facteur déterminant, le contexte routier. Ce document est disponible sur le site régional des routes.
     
    Par ailleurs, avant d'éventuellement réduire la limite de vitesse, il est préférable de respecter les limites actuellement présentes sur le terrain via une politique équilibrée entre Sensibilisation/Contrôle/Sanction.
     
    Plutôt qu'une mesure symbolique de réduction de la limite de vitesse, il est important de sensibiliser les usagers sur les implications d'une vitesse élevée, de les orienter vers un style de conduite prudente et apaisée, de prévoir les aménagements routiers adaptés et d'organiser plus de contrôles pour faire respecter la limite de vitesse.