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La limitation de l'utilisation du chauffage au bois en cas de pic de pollution et son impact sur le secteur du bois

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 355 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 23/03/2018
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Fin février, les conditions météorologiques ne favorisaient pas la dispersion des particules fines trouvant leur source, en grande partie, dans le chauffage au bois, ce qui a engendré un pic de pollution.

    Le collègue de Monsieur le Ministre, Carlo Di Antonio, a donc demandé aux citoyens de limiter leur consommation de bois de chauffage.

    Une décision certainement nécessaire, mais qui n’est pas sans conséquence pour le secteur du bois, moteur économique pour la Wallonie. En effet, 8.003 entreprises emploient 18.328 personnes dans ce secteur, uniquement sur notre territoire.

    Dans la presse, Monsieur le Ministre s'est positionné contre toute interdiction d’utilisation du chauffage au bois résidentiel à la fois dans un souci de justice sociale, mais aussi de soutien à la filière.

    Peut-il faire le point dans ce dossier à ce jour ? A-t-il eu des échanges à ce sujet avec le Ministre de l’Environnement ? Les mesures ont-elles été revues ?
  • Réponse du 19/04/2018
    • de COLLIN René

    Le chauffage au bois buche présente généralement une moins bonne combustion que d’autres matières premières, comme le mazout ou le gaz. Cette méthode de chauffage impacte donc proportionnellement plus la qualité de l’air, notamment lorsque les conditions météorologiques ne favorisent pas la dispersion des fumées.

    Cependant, le chauffage au bois reste un moyen de chauffage simple et traditionnel pour de nombreux ménages wallons. Il permet également à de nombreuses personnes, notamment en milieu rural, de se chauffer à moindre coût. De plus, et comme régulièrement évoqué en Commission, le bois buche permet de valoriser une « ressource bois » locale, de moindre qualité, mais néanmoins renouvelable, qui n’a pas pu trouver d’autre valorisation que l’énergie.

    Actuellement, il n’y a aucune obligation d’arrêt d’utilisation du bois comme chauffage domestique. Le Ministre de l’Environnement a lancé un appel, volontaire, aux ménages afin de réduire cette pratique lors d’un évènement météorologique propice à l’augmentation des particules fines dans l’air. Actuellement, aucune disposition légale wallonne ne permettrait de contraindre les ménages à une telle diminution.

    Pour plus d’informations concernant la qualité de l’air, j'invite l'honorable membre à interroger le Ministre de l’Environnement.