Le centre de compétence Cefochim

• Session : 2017-2018
• Année : 2018
• N° : 368 (2017-2018) 1

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• Question écrite du 23/03/2018

  • de ZRIHEN Olga
  • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
  
  Monsieur le Ministre a récemment visité Cefochim, le seul centre de référence pour les métiers de production en chimie et biopharma, qui a été créé en 2003 et qui est devenu centre de compétence en 2006.
  
  Le secteur industriel de la biopharmacie et de la chimie y a injecté plus de sept millions d'euros, année par année, via ses fonds de formation. Le Cefochim présente aujourd’hui un taux de 90 % de demandeurs d'emploi qui trouvent un travail qualifié dans le secteur, après avoir suivi une formation au centre.
  
  Par ailleurs, la reconversion pour 62 « ex-Caterpillar » semble plutôt bien se passer.
  
  Combien de demandeurs d’emploi comptait le centre en 2017 ? Quels sont essentiellement les profils de ces demandeurs d’emploi ?
  
  Quelles sont les formations les plus prisées ?
  
  De quelle façon est organisée la collaboration pour le recrutement entre les entreprises et le centre ?
  
  La durée de la cellule de reconversion post-Caterpillar est-elle limitée dans le temps ?

• Réponse du 18/04/2018

  • de JEHOLET Pierre-Yves
  
  En 2017, le centre a accueilli 466 demandeurs d’emploi pour près de 110.000 heures de formation, dont un peu moins de 20.000 heures de stage en entreprise. Il s’agit soit de formations métiers, soit de modules courts de perfectionnement. La plupart de ces demandeurs d’emploi sont titulaires d’un baccalauréat : en effet, ce niveau est communément exigé par les entreprises du secteur de la chimie et des biotechnologies.
  
  Historiquement, le Centre est surtout actif dans les métiers de la production. Les principales formations dispensées par le Centre concernent les métiers d’opérateur de production en industrie biopharmaceutique, de technicien de maintenance en électro-instrumentation spécialisé en industrie chimique et biopharmaceutique, de technicien analyste chimiste, d’expert en études cliniques et de responsable qualité et affaires réglementaires. Tous ces métiers font par ailleurs partie de la liste des métiers considérés en pénurie en Wallonie. Pour compléter, il est utile de préciser que Cefochim s’inscrit dans un écosystème où l’on trouve également le centre de formation FOREm-Giga (partenariat ULg) à Liège, davantage orienté vers les métiers du laboratoire, ou le Biopark (ULB) à Gosselies.
  
  En ce qui concerne la collaboration avec les entreprises en matière de recrutement, il convient de souligner, pour commencer, la dimension partenariale qui sous-tend la gestion même du centre (il s’agit au demeurant d’une caractéristique de base de tout centre de compétence). En effet, les partenaires sectoriels sont très largement impliqués depuis les origines : Essenscia, Fédération belge des industries chimiques et des sciences de la vie et Co-valent, fonds de formation des ouvriers (CP 116) et des employés (CP 207) du secteur de la chimie, des matières plastiques et des sciences de la vie, assurent le lien avec les entreprises. Sur un plan plus opérationnel, les entreprises du secteur étant en général très demandeuses de formules de stage en entreprise pour tester les candidats en milieu de travail, le centre a dès lors régulièrement recours au stage, sous diverses formes, comme vecteur d’insertion.
  
  Enfin, à la question du lien avec la cellule de reconversion Caterpillar, prolongée jusqu’en mai 2019, on notera que le centre a organisé, en décembre 2017, une formation courte pour 14 managers de l’entreprise. Pour 2018, deux formations sont programmées : opérateur salle blanche en industrie pharmaceutique (14 personnes) et opérateur de production en industrie chimique (28 personnes).