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Le projet ACTRIS II

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 955 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 26/03/2018
    • de MORREALE Christie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Dans le cadre de ses missions de recherche, l’ISSEP travaille actuellement sur le projet ACTRIS II. Le but de ce projet est de mettre en commun les expertises et équipements d’un large consortium de partenaires au niveau européen afin de créer une infrastructure de recherche permanente sur la mesure de la qualité de l’air (aérosol et gaz).

    Monsieur le Ministre peut-il m’informer des délais de cette étude ?

    Dans quel cadre s’inscrit-elle ?

    Quand disposerons-nous des résultats ?

    Quand sera-t-elle publiée ?
  • Réponse du 19/04/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le projet ACTRIS (Aerosols, Clouds, and Trace gases Research InfraStructure Network) a débuté le 1er avril 2011 avec un financement européen. Il englobait trois infrastructures de recherches déjà existantes EUSAAR, EARLINET, CLOUDNET. Le but était de mettre en commun les connaissances d’Instituts ayant une expérience importante dans le domaine de la qualité de l’air et disposant de stations de mesures pourvues d’équipements de pointe.

    ACTRIS a permis d’établir les codes de bonnes pratiques dans le domaine. La plupart des conclusions du projet servent maintenant de base à la rédaction des normes de références et standards européens. Ces recommandations sont également intégrées au niveau du réseau de contrôle wallon de la qualité de l’air et dans le compendium wallon. Ce projet a eu aussi un rôle de soutien essentiel dans la construction de nouvelles connaissances et a permis d’objectiver les politiques européennes sur les changements climatiques, la qualité de l'air et le transport à longue distance des polluants.

    Une fois les méthodes développées, il a été nécessaire de vérifier la mise en place pratique de celle-ci et d’assurer la cohérence au niveau européen. Cela a été réalisé dans le cadre du projet H2020 ACTRIS II qui se terminera en avril 2019. Différentes plateformes centrales (centres de données, centres de calibration) ont été créées. Les membres du consortium ont la possibilité d’envoyer des instruments en calibration, de disposer d’étalons de transferts, de participer à des essais inter-laboratoires, de prendre part à des tables rondes techniques ou d’avoir accès à des formations spécifiques de pointe. Le programme favorise également la formation et l’échange entre les différents centres de recherches à l’échelle européenne et a débouché sur de nombreuses collaborations et publications scientifiques. Au niveau wallon, cela permet de s’assurer que le travail réalisé est en phase avec les autres laboratoires de référence et de garantir une traçabilité des mesures au niveau européen.

    L’Institut Scientifique de Service public (ISSeP) est partenaire associé de ces deux projets. Ces projets ont permis à l’ISSeP de bénéficier d’un appui scientifique et technique de haut niveau et de faire reconnaitre son savoir-faire à l’échelle internationale. Les données mesurées sont reprises au niveau de la base de données centrale ACTRIS.

    ACTRIS RI, dernière phase du projet, qui cherche à faire reconnaitre les activités des partenaires en tant qu’installation permanente d’observation européenne, est actuellement en cours de préparation. Officiellement repris sur la feuille de route du programme ESFRI (European Strategy Forum on Research Infrastructures) depuis Mars 2016, le projet sera suivi d’une phase d’implémentation (2019-2021) qui pourra déboucher sur une phase opérationnelle à partir de 2025. Le consortium belge reprend outre l’ISSeP, l’ULg, U Gent, le BIRA et l’IRM.