/

La répartition inéquitable des infrastructures sportives en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 268 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 26/03/2018
    • de LAMBELIN Anne
    • à DE BUE Valérie, Ministre des Pouvoirs locaux, du Logement et des Infrastructures sportives

    La Cour des comptes présentait récemment au Parlement wallon son rapport annuel et pointait notamment un déséquilibre en matière d’infrastructures sportives. Ainsi en fonction de leur province, tous les Wallons ne sont pas égaux.

    La Cour des comptes a ainsi constaté que la politique de subvention menée par le gouvernement wallon n’était pas cohérente et que l’accès aux infrastructures sportives était inégal en fonction des provinces ou de l’arrondissement. La Cour conseille ainsi au gouvernement de tenir des comptes des besoins de certaines zones avant d’accorder des subsides.

    Ainsi, ce sont les habitants du Hainaut et du Brabant Wallon qui sont les plus mal desservis en termes d’infrastructures sportives. À l’inverse des Namurois et des Luxembourgeois qui disposent d’une offre sportive bien plus importante.

    À titre d’exemple, l’arrondissement de Charleroi aurait besoin de sept piscines pour satisfaire à la demande des Carolos. Charleroi ne dispose actuellement que de huit piscines pour plus de 400 000 habitants. Quant aux terrains de foot, c’est en Brabant wallon qu’il en manque le plus: la province ne propose qu’un terrain pour presque 6 000 habitants, alors que la moyenne wallonne se situe à un terrain pour 2 700 habitants.

    Madame la Ministre compte-t-elle tenir compte des conseils de la Cour des comptes et ainsi vérifier les besoins réels des provinces avant d’octroyer des subsides aux infrastructures sportives ?

    Quels sont les critères actuels nécessaires pour obtenir des subsides ?

    Comment expliquer que les provinces du Hainaut et du Brabant wallon soient autant en manque d’infrastructures sportives ?

    Des projets de construction de piscines, de terrains de foot ou autres sont-ils prévus dans les mois à venir dans ces provinces ?
  • Réponse du 18/04/2018
    • de DE BUE Valérie

    Le rapport de la Cour m’a été transmis dans sa version provisoire en août 2017 et dès le début de mon mandat, j’ai donc pu alimenter mes réflexions et constituer ma feuille de route pour le développement des infrastructures sportives wallonnes en me basant sur ses recommandations.

    Cependant, il me semble important d’apporter une nuance à ces recommandations. En effet, la répartition territoriale ne dépend pas uniquement du nombre d’infrastructures par habitant, mais également des besoins et de la demande sportive. Ces besoins résultent de différents facteurs, tels que le dynamisme des acteurs ou de la politique sportive au sein de la commune.

    De manière générale, ma volonté, pour les infrastructures sportives, est de travailler dans la plus grande transparence au niveau de la répartition des subsides.

    Pour ce faire, dorénavant, chaque demande sera analysée de manière trimestrielle et selon différents critères de priorité, parmi lesquels :
    * Le caractère structurant du projet, car il est un fait que les infrastructures sportives doivent dépasser le rayonnement local et ainsi bénéficier à un public le plus large possible ;
    * Son degré d’urgence en matière de salubrité, sécurité et mise aux normes et donc la nécessité des travaux afin de permettre la poursuite de l’activité sportive ;
    * L’existence d’objectifs de développement sportif.

    S’agissant des projets de construction pour les provinces de Hainaut et Brabant wallon, je peux informer que, pour la seule année 2017 :
    * 8 promesses fermes de subsides ont été signées pour le Brabant wallon qui correspondent à autant de chantiers en cours ou à venir ;
    * Pas moins de 32 dossiers ont reçu une promesse ferme pour le Hainaut.

    Ces aménagements en questions concernent tous types de disciplines : football, tennis, salles multisportive…

    Nul doute que des promesses fermes seront également signées pour ces provinces comme pour les autres dans le courant de cette année.

    Par ailleurs, j'informe que le Contrat d’administration applicable aux services de la Direction générale opérationnelle dont relève la direction des infrastructures sportives (Infrasports) prévoit deux projets à mettre en place, dans une optique de priorisation, à savoir :
    - Initier et accompagner la mise en œuvre de programmes d’investissements prioritaires en matière d’infrastructures sportives (à l’image du « Plan Piscines » actuel) ;
    - Déterminer un ensemble d’étapes permettant de passer d’un inventaire de besoins à une programmation pluriannuelle d’investissements prioritaires en matière d’infrastructures sportives.
     
    En vue de concrétiser ces projets, mes services ont procédé à la mise en place d’un groupe de travail associant les services de l’Adeps, en charge de la politique sportive à l’échelle du territoire francophone.   A cet égard, mon cabinet est en relation avec le cabinet de mon homologue de la Fédération Wallonie Bruxelles, Monsieur Rachid MADRANE en vue d’officialiser le contenu de cette collaboration.