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Les canalisations en plomb

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 958 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 26/03/2018
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Depuis décembre 2013 (Directive 98/83/CE), l'eau destinée à la consommation humaine ne peut avoir une concentration en plomb supérieure à 10 µg/l. Cette norme doit être respectée au robinet d’eau froide de la cuisine, lieu le plus souvent utilisé pour le prélèvement de l’eau potable.

    Selon des chiffres communiqués par Monsieur le Ministre en mars 2017, le taux de conformité atteindrait 95,5 %. Même si le risque de contamination au plomb est faible, il convient de procéder au remplacement des conduites en plomb restantes.

    Pour ce qui ressort de la responsabilité des distributeurs, Monsieur le Ministre indiquait que fin 2016, il restait 18.710 raccordements publics en plomb (soit 1,2 % du total des raccordements), contre 22.343 en 2015 et 71.000 en 2010. Sur ces 18.710 raccordements, 8.475 appartenaient à la CILE, 5.537 à la SWDE, 2.656 aux distributeurs communaux, 1183 à l’IECBW, 567 à l’AIEM, 140 à l’IDEN, 137 à l’IEG et 15 à la CIESAC. Quels sont les chiffres actualisés à la fin 2017 ?

    Par ailleurs, dans la mesure où il demeure encore des canalisations en plomb en aval du compteur, il convient d'encourager les propriétaires à remplacer ces conduites, en particulier le raccordement au robinet de la cuisine. Dans ce cadre, un soutien particulier doit être prévu pour les propriétaires à revenus modestes.

    Pour ce qui concerne les logements loués, que faire lorsque la concentration en plomb (mesurée sur l'eau froide dans la cuisine) dépasse la concentration maximale admissible, et que le propriétaire ne veut pas prendre les dispositions nécessaires pour remplacer les conduites en plomb ?

    Cette question renvoie inévitablement au projet de « passeport-eau-habitation ».

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur ce projet ?

    Prévoit-il une disposition eu égard à la problématique décrite aux deux paragraphes précédents ?
  • Réponse du 19/04/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    En 2017, il subsistait 15.656 raccordements en plomb en Wallonie - soit 1 % du total des raccordements.

    Le taux de 95,5 % concerne la conformité au robinet, il s’agit donc d’eau qui a déjà transité par les canalisations intérieures des habitations.

    Dans le cadre du « passeport eau-habitation », si la présence de canalisations en plomb à l’intérieur d’une habitation est constatée, il n’est pas prévu d’imposer le changement de ces canalisations, mais bien d’avertir le futur propriétaire de la présence de canalisations en plomb, en formulant des recommandations d’usage, à savoir :
    - faire s’écouler de l’eau du robinet quelques instants avant la première utilisation du matin ou après une absence prolongée ;
    - rappeler que l’eau chaude du robinet ne doit jamais être utilisée à des fins alimentaires, car la température élevée facilite la solubilité des métaux dans l’eau et la prolifération des bactéries.

    Il n’existe actuellement aucune norme imposant aux propriétaires le remplacement de ces canalisations en plomb.

    Le « passeport eau-habitation », dans le cadre d’une mutation immobilière, est un outil de communication et de connaissance de la situation « eau » de l’habitation.