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Les nids-de-poule sur les routes wallonnes

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 962 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/03/2018
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Selon une étude de l’Agence wallonne pour la sécurité routière (l’AWSR ) publiée, il y a peu, plus de 400 plaintes ont été introduites auprès de la Région wallonne concernant les nids-de-poule.

    Cette problématique est plus que récurrente. Ces trous dans les routes continuent, chaque année, à causer des dégâts. L’an dernier, cela a été le cas pour plusieurs centaines d’usagers. La Région wallonne les a dédommagés à hauteur de 917.458 euros.

    L’Agence wallonne pour la sécurité routière estime que par rapport à la France ou à l’Allemagne, où le climat est parfois plus rude que chez nous, il y a beaucoup moins de nids-de-poule, ceci s’explique clairement par le fait que la Wallonie investit bien moins dans l’état de nos routes.  

    Aussi, pourquoi, comme le suggère Touring Secours, ne pas réinjecter la totalité des taxes des usagers de la route dans l’amélioration et la réparation de nos routes wallonnes ?

    Surtout que les nids-de-poule ont déjà causé la mort de six personnes en Belgique et en auraient blessé 328 au cours de ces dix dernières années.
  • Réponse du 19/04/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Tout d’abord, il est important de noter qu’il n’y a jamais eu autant d’investissements consentis en Wallonie pour les infrastructures régionales – tant en investissement qu’en entretien des voiries - et cet effort sera par ailleurs encore amplifié par le Plan wallon d’Investissement et le futur Plan d’Investissement pour la période 2019-2024.

    Pour la présente législature, au total, si on additionne le budget du « Plan Infrastructures 2016-2019 », les crédits classiques d’investissement et d’entretien du SPW et de la SOFICO, les crédits européens obtenus dans le cadre de la programmation FEDER 2014-2020 ou du programme RTE-T, les montants alternatifs de SOWAFINAL 3 tels qu’arrêtés par le Gouvernement pour les volets Zones d’activités économiques et Ports autonomes et les crédits classiques Zones d’activités économiques, ce sont plus de 2 milliards d'euros qui sont ainsi programmés en investissement et en entretien infrastructurels pour cette législature.

    Par ailleurs, les agents de la Direction générale opérationnelle des Routes et des Bâtiments surveillent quotidiennement les voiries régionales afin de sécuriser rapidement tous les « nids de poule » dangereux rencontrés.
    Pour ce faire, mon administration réalise certaines réparations via son personnel et dispose de contrats appelés « baux d’entretien » confiés, via marchés publics, à des entrepreneurs spécialisés.

    Même si le travail doit se poursuivre, l’amélioration de l’état des routes est incontestable et les plaintes pour dégradation de véhicules à cause de l’état des voiries chute d’année en année.

    Enfin, concernant l’injection de la totalité des taxes des usagers de la route dans les budgets alloués aux voiries, cela reviendrait à remettre en cause l’unicité du budget tant au niveau fédéral que régional.

    Il s’agit bien de taxes et non de redevances. Actuellement, ces taxes sont donc prélevées et sont réparties dans un ensemble de compétences. Revoir cette méthodologie – ce qui n’est pas à l’ordre du jour de la Wallonie - conduirait dès lors à un changement conséquent.

    Par contre, je rappelle que le prélèvement kilométrique pour poids lourds mis en place depuis le 1er avril 2016 est une redevance (en Wallonie) perçue par la SOFICO et est dès lors totalement affecté aux voiries (routes et autoroutes) sur lesquelles il est perçu.