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La demande de diminution des campagnes Bob

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 963 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/03/2018
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Lors de la dernière campagne Bob menée cet hiver, 438 800 conducteurs ont été soumis à un test d’alcool. Seuls 2,1 % d’entre eux étaient positifs, ceci est, bien sûr, une excellente nouvelle. Il s'agit d’ailleurs du taux le plus bas, depuis la création des campagnes Bob.

    Cependant, j’entendais, vendredi dernier, à la radio que le secteur Horeca avait introduit une demande auprès de VIAS afin de réduire les campagnes Bob ?
    Est-ce exact ?
    Qu’en est-il ?

    Il est, sans aucun doute, plus lucratif pour le secteur Horeca que les campagnes de prévention contre l’alcool soient restreintes et que les clients consomment ainsi davantage de boissons alcoolisées ; j’ose néanmoins espérer que VIAS n’accédera pas à cette demande. Il en va de la sécurité de nos concitoyens ! D’autant que cela fait des années que nous nous battons pour diminuer l’alcool au volant, responsable dans un accident sur neuf.
  • Réponse du 23/04/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Renseignements pris, il semble que l’institut VIAS n’ait reçu aucune demande du secteur HORECA de réduire les contrôles lors des campagnes BOB. Il convient toutefois de souligner que la sensibilisation en matière de sécurité routière est une compétence régionalisée et que ce n’est donc plus l’Institut VIAS qui mène les campagnes de sensibilisation BOB, mais bien les régions. L’Institut VIAS agit donc, dans ce domaine, en tant que prestataire de service.

    Si le pourcentage de conducteurs testés positivement connaît une tendance à la baisse satisfaisante d'année après année, le problème de l’alcool au volant reste néanmoins une priorité. Le pourcentage de conducteurs positifs était encore de 12,4 % en Wallonie parmi les conducteurs impliqués dans les accidents corporels de la circulation lors de l’année 2016.

    Par ailleurs, des différences spectaculaires s'observent selon le moment de l'accident. En 2016, 7 % des conducteurs impliqués dans un accident en Wallonie étaient sous influence d’alcool les journées de semaine. Ce taux, pourtant déjà important, monte à 16 % les journées de week-end, à 42 % les nuits de semaine et même à 49 % les nuits de week-end.

    Lors des Etats-Généraux de la Sécurité routière de juin 2017, le Conseil supérieur wallon pour la Sécurité routière (CSWSR) a demandé aux services de police d’augmenter le nombre de contrôles en Wallonie de 10 % chaque année. Les services de police y ont répondu favorablement à l’époque et ont agi en ce sens puisque le nombre de contrôles a augmenté de 8 % entre la campagne BOB hiver de cette année et celle de l’année passée.

    La conscientisation de la prise de risque nécessite également un travail de sensibilisation en parallèle des actions de police. L’AWSR continuera de fournir des outils aux services de police pour la prévention opérée sur le terrain par la remise de porte-clés aux conducteurs contrôlés négativement au test d’alcoolémie, de dépliants visant à une meilleure connaissance des conséquences en cas de consommation d’alcool, ainsi que de réglettes alcool visant à une conscientisation individualisée sur les limites de la consommation d’alcool.

    La campagne BOB de sensibilisation est appréciée et connue de la grande majorité des Wallons, mais elle demande à être complétée. C’est ainsi que l’AWSR développe des actions à d’autres moments de l’année et sous des approches différentes en matière de communication que la campagne BOB de fin d'année. En juin de cette année, à ma demande, l’AWSR va ainsi mettre en place une campagne de sensibilisation concernant les accidents de week-end. Le but sera évidemment de rappeler les plus importants facteurs de risque de ces accidents, à savoir la conduite sous influence d’alcool, de drogue, ainsi que les problèmes de fatigue au volant.

    Comme l’honorable membre peut le constater, le combat contre l’alcool au volant reste bien au programme de la Région wallonne.