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Le remplacement des carrefours à feux tricolores par des ronds-points

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 964 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/03/2018
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    La presse relatait récemment qu’il a bien trop d’accidents aux carrefours à feux tricolores, en Wallonie. D’après les chiffres de l’Agence wallonne de la sécurité routière, entre 2014 et 2016, 900 accidents avec blessés ont été recensés dans ces carrefours en question, contre 324 dans les ronds-points.

    Monsieur le Ministre a donc annoncé que la Wallonie allait privilégier les ronds-points. Il a précisé que la Commission de la sécurité routière étudiait, au cas par cas, les zones particulièrement « accidentogènes », qu'il n’allait pas remplacer tous les feux rouges, mais la tendance qu'il suit est de favoriser les ronds-points. Je le rejoins sur ce point, les ronds-points sont bien plus sûrs que les carrefours à feux tricolores ; les automobilistes étant bien obligés de ralentir, ce qui n’est pas le cas avec les feux tricolores où, à l’inverse, les automobilistes ont tendance à accélérer pour passer au feu orange.

    Ceci est donc une bonne initiative, mais très concrètement, comment envisage-t-il de favoriser les ronds-points en Wallonie ?

    Un état des lieux a-t-il déjà été dressé ?

    Des priorités ont-elles déjà été établies ?

    J’entends par-là, a-t-il déjà établi une liste des carrefours wallons considérés comme les plus dangereux ?

    Et surtout quelle enveloppe budgétaire est prévue à cet effet ?

    Très concrètement comment entend-il favoriser les ronds-points en Wallonie ? Sur quelle période?
  • Réponse du 23/04/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    La sécurité est le point fort des carrefours « giratoires », à savoir les ronds-points et ce, pour tous les types d'usagers, y compris les piétons, les cyclistes et les motards. Ceci explique l'essor des carrefours giratoires ou ronds-points depuis le début des années 90.

    Toutefois, chaque type de carrefour a ses avantages et inconvénients. Il est même vain de vouloir opposer les ronds-points, les carrefours à feux et les carrefours francs, gérés par « priorité de droite » ou par « céder le passage ». De façon générale, en présence d'un carrefour à plus de quatre branches ou pour un carrefour de deux routes principales en rase campagne, le choix s'orientera naturellement vers un rond-point. Par contre, en ville, le choix s'orientera plus souvent vers une régulation par feux tricolores si l'on veut donner une priorité aux transports en commun à ce carrefour, par exemple. Les carrefours francs (priorité de droite ou céder le passage) sont à considérer comme l'aménagement de base d'un carrefour sans particularité.

    La définition des objectifs d'aménagements du carrefour et leur hiérarchisation, ainsi que la prise en compte des contraintes éventuelles permet de déterminer le type de carrefour le plus approprié au site et à ses particularités, comme par exemple l’espace disponible qui est loin d’être le même partout.

    En Wallonie, on compte de nos jours environ 600 carrefours à feux tricolores, ainsi qu'environ 900 ronds-points.

    Notons que les évolutions constantes des technologies améliorent la gestion des carrefours à feux. Je précise aussi que toujours pour améliorer la sécurité des carrefours à feux, le principe général est désormais de les doter de ce que l’on appelle le « rouge intégral » qui est surtout visible lorsque le trafic est faible. En effet, cela signifie que le carrefour est au rouge sur toutes les voies d’accès et ne passe au vert que lorsque qu’un véhicule est détecté en approche, avec un délai de passage au vert compatible avec une vitesse raisonnable. Cela permet d’éviter d’inciter à accélérer en approche du carrefour.

    Le nombre de ronds-points continuera donc à croître, tandis que les carrefours à feux continueront à être présents, principalement en milieu urbain.

    Le plan Infrastructures 2016-2019 donne une priorité à la sécurisation des routes. Il reprend donc un inventaire des aménagements de sécurisation prioritaires programmés sur la période. Je puis déjà annoncer à l’honorable membre qu'il en sera de même pour le plan Infrastructures suivant.