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La circulation de tracteurs sur la Nationale 25

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 965 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/03/2018
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Le Ministre de l'Agriculture, Monsieur René Collin, relatait que vu le trafic très élevé sur la N25, la présence de véhicules lents constitue une entrave à la mobilité et un réel danger pour les usagers. Effectivement, la présence de ces tracteurs sur la N25, entre Nivelles et Louvain-la-Neuve, pose problème. Lorsqu’il a été interrogé à ce sujet, Monsieur Collin renvoie la balle vers Monsieur le Ministre, puisque c’est à lui que revient la décision d’interdire, ou pas, les tracteurs sur la Nationale en question.

    Aussi, puisqu'il est donc le ministre concerné, peut-il nous faire le point sur cette problématique inhérente à la circulation de tracteurs sur la N25 ?

    Qu’en est-il ?

    Pour rappel, fin 2017, maints acteurs (agriculteurs, gouverneur, police et représentants de la Région) s’étaient rencontrés afin de trouver des pistes de solution. L’on parlait notamment la circulation des tracteurs sur la bande d’arrêt d’urgences, qui devrait alors être réaménagée, mais aussi de de l’interdiction pour les tracteurs de circuler sur ladite nationale, ce qui poserait de sérieux problèmes, du côté agricole.

    Monsieur le Ministre, peut-il donc nous éclairer sur cette problématique ?

    Où en sommes-nous actuellement ?

    D’autres rencontres entre les différents secteurs sont-elles prévues ?

    Où en sont les réflexions en la matière ?
  • Réponse du 23/04/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    En effet, outre le problème de différentiel de vitesse, vu le volume de trafic très élevé sur la N25, je ne peux que rejoindre mon collègue, Monsieur le Ministre de l’Agriculture René Collin, concernant le fait que la présence de véhicules lents constitue une entrave à la mobilité et un réel danger pour les usagers.
     
    Etant donné l’importance stratégique de cet axe Est-Ouest, voie rapide et à grand gabarit, tant pour la Province du Brabant wallon qu'au niveau régional, en tant que Ministre de la Mobilité et de la Sécurité routière, il est important d’agir.
     
    Une réunion s’est en effet tenue le 13 décembre dernier avec les représentants de la FWA, la Police, l’Administration régionale, le Gouverneur de la Province, les bourgmestres et mon cabinet. Plusieurs pistes de solutions ont été évoquées, mais aucun consensus n’a pu être trouvé au terme de cette réunion.
     
    En ce qui concerne l’utilisation de la bande d’arrêt d’urgence, même si cette hypothèse a en effet été évoquée lors de cette réunion, elle a rapidement été exclue techniquement. En effet, il a été démontré que les bandes d’arrêts d’urgence sont actuellement trop étroites que pour accueillir un charroi lourd (et non adaptées d’un point de vue structurel). De plus, la bande d'arrêt d'urgence est inexistante sous ou sur certains viaducs et ponts et cela rend leurs élargissements techniquement compliqués.
     
    L’impact d’une interdiction pure et dure des charrois agricoles sur la N25 est controversé. Le secteur agricole estime que cela le mettrait en grande difficulté. Néanmoins, il existe des voiries quasiment parallèles à la N25, adaptées à un transit de faible vitesse et qui n’augmentent pas significativement leur temps de parcours.
     
    Il est important de signaler que, contrairement à d’autres voiries de ce type en Région wallonne, il n’y a aucun accès direct depuis la N25 à des parcelles agricoles, ni même à des accès riverains. Le charroi agricole est donc déjà amené à circuler sur les routes environnantes.
     
    Je confirme donc à l’honorable membre que depuis décembre dernier, une réflexion est menée sur l'impact du maintien du charroi agricole sur la N25 sur la mobilité et la sécurité des autres usagers de la N25. Suite à cela, j’annonce que l'administration va soumettre aux communes concernées un arrêté confirmant le statut actuel de la N25, à savoir, « Route pour Automobiles ».
    A la suite de cette étape administrative, les tracteurs seront donc invités à utiliser les voiries existantes jouxtant la N25, mais ne seront plus autorisés à utiliser la N25.