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Les effets de la 5G sur la santé

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 966 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/03/2018
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Le Ministre Jeholet s'est exprimé il y a quelques semaines en faveur du déploiement de la 5G.

    Grâce à cette « 5e génération » de télécommunication mobile, le trafic de données deviendrait plus rapide et plus fluide et selon certains, l'avenir technologique en dépendrait largement (applications médicales, véhicules intelligents, domotique…).

    Pour la Commission européenne, ce déploiement représente un enjeu de taille au niveau mondial, car il s'agit notamment de rivaliser avec de grands acteurs comme les États-Unis et la Chine. L'enjeu n'est bien entendu pas purement technologique, mais aussi, et surtout économique.

    Cette même Commission estime que la 5G devrait être commercialement disponible dans au moins une grande ville de chaque pays de l’Union en 2020, et qu'en 2025 toutes les zones urbaines ainsi que les principaux axes routiers et ferroviaires devraient disposer d’une couverture 5G ininterrompue.

    Pourtant, cette dernière génération suscite des inquiétudes, y compris dans le milieu scientifique, pour ses effets sur la santé humaine.

    D'après certaines informations, la 5G n'irradie ni plus ni moins que les précédentes générations. La différence tiendrait au fait que la 5G recourt à davantage de petites antennes sur chaque station de base (massive MIMO), ce qui permettrait une meilleure utilisation de l'énergie transmise.

    Mais la 5G va-t-elle augmenter l'exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquences ?
    Si oui, quelles sont l'ampleur de cette augmentation et les conséquences pour la santé humaine ?

    Monsieur le Ministre dispose-t-il d'études d'impact sanitaire relatives à la 5G et, dans l'affirmative, quelles en sont les conclusions ?
  • Réponse du 19/04/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    L'intensité du rayonnement généré par les antennes-relais de téléphonie mobile dépend essentiellement du trafic, c'est-à-dire de l'utilisation du réseau. En l'absence de trafic, les antennes n'émettent qu'une fraction de la puissance maximale qui leur est attribuée. Or, lorsqu'une personne utilise son smartphone pour télécharger des données ou pour passer un appel, elle n'utilise qu'un seul réseau à la fois, soit le réseau 2G, soit le réseau 3G, 4G... Éventuellement, l'appareil (GSM ou smartphone) peut basculer d'un réseau à l'autre en fonction de la qualité du signal notamment. De même, l'antenne-relais n'émet, pour cet utilisateur, que les signaux relatifs à un seul réseau à la fois. Il s'applique donc en permanence une sorte de « principe de vases communicants » où les antennes-relais génèrent, ensemble, une exposition totale pratiquement constante. L'exposition de la majeure partie de la population due aux antennes-relais étant relativement faible, voire très faible, une légère augmentation de l'exposition due à l'ajout d'antennes 5G devrait être du même ordre que les variations relatives au trafic.

    Lors de l'utilisation d’un l'appareil en mode « data » (surf sur Internet, téléchargement d'un fichier, d'une vidéo…) celui-ci fonctionne presque tout le temps comme un récepteur. Il n'émet un signal que pour se manifester à l'antenne-relais, c'est-à-dire pour indiquer sa position ou pour communiquer l'état d'avancement du transfert des données en question.

    L'exposition générée par les antennes-relais de téléphonie mobile et par les téléphones portables respecte les limites de la recommandation 1999/519/CE du Conseil du 12 juillet 1999 relative à la limitation de l'exposition du public aux champs électromagnétiques de 0 Hz à 300 GHz.

    En tout état de cause, l’évolution potentielle de la situation actuelle sera suivie de près avec les administrations concernées.