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Les perturbateurs endocriniens

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 975 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/03/2018
    • de MORREALE Christie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    De plus en plus décriés, les perturbateurs endocriniens sont ces substances que l'on retrouve partout : dans notre air, dans notre eau, dans nos aliments, dans nos maisons. Ces substances interfèrent avec nos fonctions hormonale, neurologique et métabolique.

    De nombreux experts en santé reconnaissent en effet des liens de cause à effet entre l'exposition aux perturbateurs endocriniens et la prévalence de certaines maladies comme le cancer ou encore, les problèmes croissants de fertilité masculine, des problèmes thyroïdiens, l'augmentation des diabètes de type 2 ou de l'obésité infantile.

    Il y a plus d'un an, dans le cadre d'une interview au Journal des médecins, M. Prévot affirmait qu'il était du rôle de la Région wallonne que de publier une brochure mettant en garde les femmes et les jeunes enfants sur les risques d'exposition aux pesticides, demande émise à plusieurs reprises, notamment par des médecins de l'entité d'Hesbaye. Ce folder serait distribué aux gynécologues, aux pédiatres (par ailleurs très sensibilisés aux perturbateurs endocriniens) et aux généralistes.

    Il semble que, depuis lors, Monsieur le Ministre renvoie la responsabilité à la cellule permanente Environnement-Santé de la Direction générale opérationnelle de l'agriculture, des ressources naturelles et de l'environnement, la DGO3.

    Cette idée était, à la base, très bonne et rencontre par ailleurs les demandes de nombreux médecins généralistes qui manquent d'informations à ce sujet.

    Dès lors, Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur ce dossier ?

    Entend-il répondre aux sollicitations des médecins et s'assure de la diffusion des bonnes pratiques auprès de ceux-ci ?

    Cette mesure sera-t-elle intégrée dans le Plan Environnement-Santé que nous attendons maintenant depuis plusieurs mois ?
  • Réponse du 19/04/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    S’il est bien exact que certains pesticides sont effectivement des perturbateurs endocriniens, ce n’est pas le cas pour tous. Pas plus d’ailleurs que les perturbateurs endocriniens se limitent uniquement à des pesticides.

    Les deux thématiques apparaissent bien dans le plan stratégique en environnement-santé. Le point relatif aux pesticides prévoit notamment de développer des outils d’information et de formation des secteurs médicaux et paramédicaux. L’opérationnalisation de cette mesure devra être prise en concertation avec la Ministre de la Santé.

    Le calendrier prévu pour ce plan environnement-santé ne souffre à ce jour d’aucun retard. La volonté d’avancer sur ce plan et ces matières est bien compréhensible, mais il est nécessaire de donner le temps aux acteurs d’apporter leur contribution.

    Suite à la validation par le Gouvernement de la partie stratégique en juin dernier, des consultations d’experts ont eu lieu et des consultations publiques ont débuté depuis la fin du mois de mars. L’adoption du plan stratégique définitif et du plan opérationnel est prévu d’ici fin de l’année 2018.

    Il est exact que la Cellule permanente en Environnement-santé de la Direction générale Opérationnelle de l’Environnement (DGO3) assure le rôle de point focal concernant les questions relatives aux thématiques relevant de l’environnement-santé, mais cela n’exclut évidemment pas d’autres initiatives. À ce titre, Inter-environnement Wallonie avait par exemple réalisé en 2017, grâce à une subvention régionale, une brochure éditée à environ 4000 exemplaires à destination des futurs parents visant à les informer sur les risques liés aux perturbateurs endocriniens. Des présentations à destination de professionnels comme des médecins, sages-femmes et des diététiciens avaient également été assurées.