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Le réseau Vélo Express Régional (VER)

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 984 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/03/2018
    • de LAMBELIN Anne
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Le réseau vélo express régional (VER) permet aux cyclistes de parcourir plusieurs kilomètres en ligne droite, le long du chantier RER, sans être au milieu de la circulation. Une solution qui semble non seulement plus sûre, mais aussi plus rapide.

    L'année dernière, le collègue de Monsieur le Ministre, Maxime Prévot, me confirmait que le Gouvernement, ainsi que le Ministre fédéral des Transports ne considéraient pas le VER comme une alternative de mobilité douce. Pourtant, le projet RER n'avance guère, et les travaux ne reprendront pas avant plusieurs mois.

    De plus, il ne s'agit pas d'aménager des pistes cyclables, mais bien de laisser les routes en l'état pour permettre aux cyclistes de se déplacer avant la reprise des travaux. L'aspect sécurité ne doit pas être négligé évidemment, mais n'est-il pas plus dangereux de se déplacer dans une circulation dense ?

    Lorsqu'on sait à quel point la capitale, ou même d'autres villes wallonnes sont congestionnées, tant lors de grèves qu'en périodes « normales », l'utilisation du VER parait être une alternative non seulement écologique, économique, mais également plus pratique et rapide.

    Si le Gouvernement prône l'utilisation des transports en commun et du covoiturage, pourquoi alors interdire l'utilisation du VER ?

    Le VER ne pourrait-il pas être autorisé le temps que les travaux du RER reprennent ?

    Quelles sont les raisons de son interdiction ?

    Les utilisateurs du VER risquent-ils des amendes ?
  • Réponse du 24/04/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Comme mon prédécesseur Maxime Prévot, alors en charge des Travaux publics, j’ai déjà répondu à l’honorable membre pour le volet « mobilité », que l’essentiel était de rapidement voir les emprises ferroviaires équipées de rails pour le RER.
    Je lui ai précisé aussi que je ne souhaitais absolument pas que la mise en place de réelles voies cyclables dans ce projet ferroviaire ne retarde encore ce dossier.
    Depuis lors, comme elle le sait, les discussions avec le Fédéral ont bien progressé. Les travaux du RER viennent de redémarrer et je ne peux que m’en réjouir.

    Je lui rappelle également que l’autorisation ou non de cyclistes sur cette emprise ferroviaire est de la responsabilité du Fédéral et d’Infrabel. Le Ministre fédéral de la Mobilité, François Bellot, a rejeté ce projet pour des raisons de sécurité. Il apparait en effet que les réglementations ferroviaires impliqueraient des aménagements de sécurité importants pour autoriser la circulation des cyclistes. Ces aménagements ont été jugés disproportionnés par Infrabel et le Fédéral, d’autant plus que les travaux du RER reprennent enfin.

    Je précise aussi qu’une circulation dense sur la route ne peut être comparée avec la circulation des vélos le long des rails.

    J’observe également qu’elle relève, à juste titre, que les grèves induisent une congestion importante de la circulation.

    Concernant les risques encourus par une fréquentation non autorisée de l’infrastructure, il s’agit d’une compétence des instances Fédérales. Ce sont elles seules qui pourront préciser les amendes potentielles.

    Pour en revenir à la mobilité cycliste, la solution n’est pas le VER mais le RAVeL. En effet, comme je l’ai déjà dit, les voies expresses pour cyclistes en Wallonie existent déjà : il s’agit du RAVeL qui représente près de 1 700 kms, en comparaison aux 875 kms d’autoroutes.

    Certes, en terme de liaison RAVeL vers Bruxelles, il n’existe actuellement que le Canal Charleroi-Bruxelles passant par Tubize, mais dans le cadre de la vision FAST 2030 et de sa concrétisation au travers des divers plans d’investissement wallon 2019-2024, je souhaite que quelques axes forts complémentaires, d’infrastructures cyclables séparées de la circulation de type RAVeL, soient créées entre Bruxelles et le Brabant Wallon.

    A priori, il s’agirait d’axes vélos structurants sensiblement parallèles aux axes routiers structurants de la jeune province :
    - la N27 Nivelles - Braine L’Alleud – Waterloo ;
    - la N5 Genappe - Lasne – Waterloo ;
    - la N4 Louvain La Neuve – Wavre.

    Complémentairement à ces axes nord-sud, les lignes RAVeL existantes ou à venir, 147 Nivelles – Ottignies et 115 Braine L’Alleud – Tubize, constituent des axes forts de rabattement vélo vers les nœuds multimodaux des gares RER.