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La dentisterie de Liège

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 367 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 28/03/2018
    • de HENRY Philippe
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Nous avons déjà abordé au sein de la Commission du patrimoine la situation du site de la dentisterie de Liège, pour lequel le collège communal a délivré un arrêté de démolition.

    Rappelons que si j'ai interpellé Monsieur le Ministre sur ce dossier, c'est parce qu'une pétition citoyenne de sauvegarde et d'inscription patrimoniale a été déposée auprès de ses services, et que la Commission royale des monuments, sites et fouilles avait annoncé qu'elle lui remettrait un dossier favorable quant à la conservation de ce bâtiment.

    La presse a récemment annoncé que la démolition de la dentisterie interviendrait d'ici mi-avril, soit très prochainement.

    Je souhaitais donc revenir sur le dossier.

    Tout d'abord, Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur les contacts entretenus avec la Ville de Liège depuis le dépôt de la pétition auprès de ses services ?

    L'analyse de son administration lui est-elle parvenue ? Le cas échéant, qu'en ressort-il ? Quelle est sa position sur le sujet ?

    À quelle échéance prendra-t-il une décision dans ce dossier ?
  • Réponse du 25/04/2018
    • de COLLIN René
    Le 13 février dernier, je recevais une délégation du Comité de sauvegarde de la dentisterie de Bavière, qui m’a déposé la pétition émise à la suite de l’arrêté de démolition délivré par la Ville de Liège. Suite à cela, j’ai demandé à mon administration de réaliser une évaluation patrimoniale du bien et de m’en faire rapport.

    Ce rapport souligne une perte d’intégrité et d’authenticité du bâtiment suffisamment importante pour en dénaturer le style et les caractères architecturaux. L’exhaussement de deux niveaux a eu pour conséquence de réduire considérablement l’intérêt architectural du bâtiment, le privant du rythme et du jeu de volumes qui en faisaient sa qualité principale.

    Ce rapport conclut que l’ancien Institut de Stomatologie de l’Université de Liège ne répond pas en première analyse aux critères et intérêts qui président au classement, conclusion logique d’une inscription sur la liste de sauvegarde.

    En effet, l’inscription sur la liste de sauvegarde suppose à terme de se poser la question du classement, mesure de protection ultime réservée aux éléments de notre patrimoine présentant un haut degré d’intégrité et d’authenticité. L’ancien Institut de Stomatologie n’entre pas dans cette catégorie.

    Sur la base de ce rapport, j’ai décidé de ne pas inscrire ce bâtiment sur la liste de sauvegarde, et de laisser ainsi la possibilité à l’important et ambitieux projet de réhabilitation du site de se développer.