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Les abus dont sont victimes les jeunes au pair

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 387 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 21/03/2018
    • de PREVOT Patrick
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Le séjour au pair permet aux jeunes de partir à l'étranger dans une famille d'accueil, découvrir une nouvelle culture en échange de quelques tâches familiales.

    Selon la presse, si en 2016 ils étaient 32 en Wallonie à avoir demandé un permis de travail, ils étaient en réalité plus nombreux étant donné que l'obtention d'un permis de travail ne vaut que pour les jeunes hors Union européenne.

    Dans la presse, quelques jeunes au pair dénoncent des abus dont ils seraient victimes de la part de certaines familles d'accueil. Des révélations confirmées par le Ministre flamand de l'Emploi, Philippe Muyters, qui annonce que près des 2/3 des inspections réalisées en Flandre dans des familles d'accueil ont mis en évidence des irrégularités.

    Sur 71 enquêtes menées, dans 7 cas un abus a été constaté et 6 ont mené à un retrait du permis octroyé.

    L'ORCA précise que beaucoup de jeunes au pair n'ont pas porté plainte par peur de se voir retirer leur permis de travail et de devoir quitter le pays si ceux-ci ne trouvent pas une autre famille d'accueil.

    Monsieur le Ministre connaît-il le nombre exact d'étrangers qui sont venus travailler dans une famille d'accueil wallonne au cours des 5 dernières années ? Comment évoluent ces chiffres ?

    Peut-il quantifier le nombre de plaintes reçues pour abus sur jeunes au pair de la part de familles wallonnes ? Combien d'entre elles ont donné lieu à une enquête sur le terrain ? Quels résultats en sont-ils ressortis ?

    Des aides sont-elles apportées aux jeunes au pair qui recherchent une seconde famille d'accueil après que la première se soit révélée être en infraction ?
  • Réponse du 18/04/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Le nombre de permis de travail délivrés, au cours des 5 dernières années, à des jeunes au pair s’élève à 25 en 2017, 32 en 2016, 30 en 2015, 44 en 2014 et 39 en 2013.

    Tout accueil d’un jeune au pair au sein d’une famille qui ne figure pas dans la base de données du SPW fait l’objet d’une visite de contrôle de la part d’un inspecteur social afin d’informer la famille d’accueil des conditions à respecter et de vérifier si ces conditions sont bien remplies. Cette visite est effectuée avant que le permis de travail ne soit délivré. Les familles d’accueil doivent par ailleurs produire un certificat de bonne vie et mœurs de tous leurs membres majeurs au début de la période de séjour du jeune au pair. Elles doivent également verser mensuellement au jeune au pair une somme fixe d’au moins 450 euros, à titre d’argent de poche.

    Sur les 5 dernières années, l’administration a reçu 5 plaintes. En cas de plainte introduite par la famille d’accueil ou le jeune au pair, une inspection est immédiatement effectuée afin de se rendre compte des dispositions à prendre (simple mise en garde orale, avertissement écrit ou retrait du permis de travail).

    L’examen de ces 5 plaintes n’a pas abouti à des constats de maltraitance ou d’exploitation de jeunes au pair. Les problèmes étant plutôt d’ordre relationnel entre le jeune au pair et la famille d’accueil.

    L’administration vérifie trimestriellement, après l’arrivée du jeune au pair, que les conditions d’octroi du permis de travail sont réunies. À défaut ou en cas de doute, les inspecteurs sociaux du SPW se rendent sur le terrain pour constater de visu les éventuels manquements.

    Par ailleurs, il n’appartient pas aux inspecteurs de recaser les jeunes au pair en cas de problème.