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La présence des femmes dans la fonction publique

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 317 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 29/03/2018
    • de MORREALE Christie
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    L’égalité des hommes et des femmes est un droit humain fondamental et transversal. Au fil des années, de très nombreuses initiatives ont vu le jour aux niveaux international, européen et belge, ainsi qu’au niveau des entités fédérées.

    La quatrième conférence mondiale des Nations unies sur les femmes, qui s’est tenue à Pékin le 15 septembre 1995 et lors de laquelle une déclaration et un programme d’action ont été approuvés à l’unanimité, constitue une étape majeure. Ces documents servent de base à la politique d’émancipation dans le monde et sont le point de départ d’une évaluation quinquennale de la situation des femmes.

    En mars 2015, une nouvelle évaluation a lieu, vingt ans après la quatrième conférence mondiale des Nations unies sur les femmes. Dans ce cadre, le Sénat a rendu un rapport d’information concernant le suivi de la mise en oeuvre de la plateforme d’action de la « Quatrième conférence mondiale des Nations unies sur les femmes (Pékin) ».

    Dans le cadre de ces recommandations, le Sénat recommandait la mise en place d’une politique d’encadrement des dispositions légales et des objectifs chiffrés relatifs à la présence et au rôle des femmes dans la fonction publique wallonne, comme cela est le cas en Flandre. Le Sénat recommandait notamment de s’inspirer de cette méthode, avec la mise en place d’un(e) fonctionnaire à l’émancipation et d’un rapport annuel faisant le point sur l’émancipation.

    Cette recommandation a-t-elle été suivie d’effet ? Quelles sont les dispositions actuelles qui existent en Wallonie pour assurer une présence équilibrée des femmes au sein de notre fonction publique ainsi que dans les postes dirigeants ?
  • Réponse du 25/04/2018
    • de GREOLI Alda
    Comme j’ai déjà eu l’occasion de le préciser le 13 mars dernier en réponse à la question orale de l’ honorable collègue, Madame la Députée Déborah Géradon, force est de constater qu’il existe encore une distorsion dans la répartition des postes à responsabilités entre les femmes et les hommes au sein du SPW. Cependant, je peux lui affirmer qu’entre 2013 et 2017, le pourcentage de femmes dans les fonctions dirigeantes SPW n’a cessé d’augmenter. Ainsi, bien que cela n’ait pas été précisément sollicité, je tiens à préciser les éléments statistiques suivants qui démontrent une évolution positive de la présence féminine dans des postes à responsabilité au sein du Service public de Wallonie.

    En ce qui concerne l’évolution du nombre de femmes au niveau des postes à responsabilité (les chiffres basés sur les effectifs au 31/12/17) on constate que 19 % des postes de Secrétaire général, Directeur général et Inspecteur général sont pourvus par des femmes. On relèvera notamment que le plus haut fonctionnaire dirigeant du SPW est une femme et que deux postes de Directeur général sont également occupés par des femmes.

    Au-delà de ces statistiques, afin d’encourager clairement et pleinement une gestion dynamique de la diversité au sein des Services publics wallons, des outils sont mis en place, notamment, l’action relative à la création d’un mémo à destination des membres de jurys de sélection concernant les biais discriminatoires. Cette action sera organisée en collaboration avec UNIA et l’Institut pour l’égalité des hommes et des femmes. L’objectif est de sensibiliser et de rappeler qu’il existe des biais discriminatoires à l’embauche et qu’il est primordial que les membres de jury en soient conscients.

    Plusieurs autres actions de sensibilisation seront menées prochainement comme l’organisation d’une journée-conférence sur l’égalité homme/femme qui aura lieu fin 2018.
    Par ailleurs, les membres du réseau de fonctionnaires référents en matière d’égalité - diversité se forment en matière de diversité et échangent au sujet des différentes thématiques en lien avec la diversité comme la question des inégalités homme/femme. Certains membres de ce réseau ont d’ailleurs été mandatés pour participer à l’élaboration et la validation du projet Égalité et Diversité.

    D’une manière plus générale, en vue de favoriser l’égalité pour tous et toutes, ainsi que pour lutter contre toute forme de discrimination, mon administration a travaillé sur l’élaboration d’un nouveau Plan d’actions Égalité et Diversité, ainsi que la mise en œuvre de l’Année de l’Égalité et de la Diversité qui débutera dans le courant du dernier trimestre 2018.

    Dans ce cadre, plusieurs actions concrètes seront menées prochainement afin de sensibiliser l’ensemble des fonctionnaires à la thématique de l’Égalité et de la Diversité. Elles viseront notamment à rendre l’emploi au sein du Service public accessible à tous et toutes et aussi à lutter contre les préjugés.

    L’objectif principal est que l’égalité des chances soit une réalité pour tous et toutes : aucun critère subjectif ne peut interférer dans la gestion quotidienne au sein de la Fonction publique.
    Enfin, le fait de désigner spécifiquement un fonctionnaire à l’émancipation n’a pas été mis en place par mes prédécesseurs ni par moi-même.
    Néanmoins, des formations visant à promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes sont actuellement proposées à l’ensemble des fonctionnaires.

    Par ailleurs, à partir du mois de mai, une formation en gender mainstreaming sera dispensée à l’école d’administration publique (EAP). Cette formation sera ouverte au personnel des services des gouvernements et des Organismes d'intérêt public. L’objectif est de former, dans un premier temps, le personnel d’encadrement, les budgétaires, ainsi que tous les agents amenés à remplir le test genre, la note de genre, ou à mettre en œuvre les mesures du Plan genre adoptées par les ministres.

    Au-delà de ces pistes opérationnelles, je ne lui apprendrai rien en rappelant que le combat est également culturel en ce sens qu’il implique un changement des mentalités et des hommes et des femmes.

    Pour conclure, elle peut être assurée que mon objectif est de promouvoir l’égalité et la diversité au sein de la Fonction publique ainsi que de lutter contre toutes les formes de discrimination, l’égalité homme femme en faisant partie.